Le gouvernement nous prépare une énième
réforme des retraites comme si celles de 93, 2003, 2010, 2012…n’avaient pas
suffi ! Celle qui advient devrait en remettre une couche s’agissant de
l’abaissement programmé des retraites. Cette réforme comme les autres concerne
tout le monde, les retraités comme les actifs. Pour l’heure le gouvernement
semblerait hésiter encore entre le régime par points et le système notionnel.
Les deux relèvent d’un système par répartition, c’est-à-dire que les salariés
d’aujourd’hui contribuent par leur cotisation et de façon solidaire aux
retraites d’aujourd’hui.
Dans le système par points, le montant de la retraite se calcule en
considérant l’ensemble de la carrière et non plus, comme c’est le cas encore
aujourd’hui, en extrayant les meilleures
25 années pour le secteur privé ou les 6 derniers mois pour la fonction
publique.
Ce système au passage permettrait
au gouvernement et au patronat de se débarrasser de la question de la date
butoir, plus besoin de savoir si celle-ci est fixée à 60, 62, 65 ou 69 ans
voire plus, c’est le futur retraité qui choisirait sa date de départ en toute
liberté. Cette liberté est bien entendu illusoire, il est clair que beaucoup seront
enclins à aller le plus loin possible. Ainsi verra-ton des salariés encore au
boulot alors qu’ils auront atteint jusqu’à 80 ans peut-être, comme déjà aux
Etats-Unis.
Dans ce système la valeur du
point évoluerait donc en fonction des prix à la consommation hors tabac et du
salaire moyen des cotisants.
Autre système, les comptes notionnels individuels calqués en partie
sur les fonds de pension, puisque intervient la notion de capital, mais
seulement virtuel. Le montant de la retraite résulte de ce « capital virtuel »
accumulé tout au long de la carrière par ses cotisations associé à l’espérance
de vie de la génération à laquelle appartient le salarié au moment de son
départ à la retraite.
Plus l’espérance de vie s’accroit
moins le montant de sa retraite sera élevé comme une invite à ne pas mourir
trop tard ou bien à choisir un âge de départ à la retraite suffisamment tardif pour ne pas entrer dans la
pauvreté voire la misère.
Il est un troisième système que
pourrait choisir le gouvernement c’est un mixte des deux comme l’a fait déjà la
Suède ou l’Italie.
Au total, la réforme envisagée, loin de permettre une plus grande
égalité entre les salariés permettra surtout à Macron et son gouvernement de
baisser sensiblement le niveau des retraites, baisse évaluée à 15 % au moins dans le meilleur des cas. Il est temps de faire contribuer les milieux
financiers au nécessaire équilibre du système. Des syndicats telle la CGT continuent à raison de revendiquer
une hausse générale des pensions indexée sur les salaires avec un retour sur la
possibilité de partir à soixante ans, voire cinquante ou cinquante-cinq ans
pour les métiers les plus pénibles.
Il s’agit aussi d’augmenter les
salaires, tout en revendiquant l’égalité salariale entre les hommes et les
femmes. Le pouvoir devrait prioritairement faire baisser le chômage car c’est
là que réside la raison principale du déséquilibre. Au contraire il supprime
des emplois publics, le candidat d’en Marche en 2017 envisageait d’en supprimer
120 000 ! Il semble ne pas avoir abandonné son projet désastreux pour le pays.
A nous de nous mobiliser et de
résister.
JMG