mardi 25 septembre 2018

Encore une, et pas des moindres


Le gouvernement nous prépare une énième réforme des retraites comme si celles de 93, 2003, 2010, 2012…n’avaient pas suffi ! Celle qui advient devrait en remettre une couche s’agissant de l’abaissement programmé des retraites. Cette réforme comme les autres concerne tout le monde, les retraités comme les actifs. Pour l’heure le gouvernement semblerait hésiter encore entre le régime par points et le système notionnel. Les deux relèvent d’un système par répartition, c’est-à-dire que les salariés d’aujourd’hui contribuent par leur cotisation et de façon solidaire aux retraites d’aujourd’hui.

Dans le système par points, le montant de la retraite se calcule en considérant l’ensemble de la carrière et non plus, comme c’est le cas encore aujourd’hui,  en extrayant les meilleures 25 années pour le secteur privé ou les 6 derniers mois pour la fonction publique.
Ce système au passage permettrait au gouvernement et au patronat de se débarrasser de la question de la date butoir, plus besoin de savoir si celle-ci est fixée à 60, 62, 65 ou 69 ans voire plus, c’est le futur retraité qui choisirait sa date de départ en toute liberté. Cette liberté est bien entendu illusoire, il est clair que beaucoup seront enclins à aller le plus loin possible. Ainsi verra-ton des salariés encore au boulot alors qu’ils auront atteint jusqu’à 80 ans peut-être, comme déjà aux Etats-Unis.
Dans ce système la valeur du point évoluerait donc en fonction des prix à la consommation hors tabac et du salaire moyen des cotisants.

Autre système, les comptes notionnels individuels calqués en partie sur les fonds de pension, puisque intervient la notion de capital, mais seulement virtuel. Le montant de la retraite résulte de ce « capital virtuel » accumulé tout au long de la carrière par ses cotisations associé à l’espérance de vie de la génération à laquelle appartient le salarié au moment de son départ à la retraite.
Plus l’espérance de vie s’accroit moins le montant de sa retraite sera élevé comme une invite à ne pas mourir trop tard ou bien à choisir un âge de départ à la retraite  suffisamment tardif pour ne pas entrer dans la pauvreté voire la misère.
Il est un troisième système que pourrait choisir le gouvernement c’est un mixte des deux comme l’a fait déjà la Suède ou l’Italie.

Au total, la réforme envisagée, loin de permettre une plus grande égalité entre les salariés permettra surtout à Macron et son gouvernement de baisser sensiblement le niveau des retraites, baisse évaluée à 15 % au moins dans le meilleur des cas.  Il est temps de faire contribuer les milieux financiers au nécessaire équilibre du système. Des syndicats telle la CGT continuent à raison de revendiquer une hausse générale des pensions indexée sur les salaires avec un retour sur la possibilité de partir à soixante ans, voire cinquante ou cinquante-cinq ans pour les métiers les plus pénibles.
Il s’agit aussi d’augmenter les salaires, tout en revendiquant l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. Le pouvoir devrait prioritairement faire baisser le chômage car c’est là que réside la raison principale du déséquilibre. Au contraire il supprime des emplois publics, le candidat d’en Marche en 2017 envisageait d’en supprimer 120 000 ! Il semble ne pas avoir abandonné son projet désastreux pour le pays.

A nous de nous mobiliser et de résister.

JMG