dimanche 29 juillet 2018

Macron président des riches, et des violents ?

Macron comme il a dit lui-même a pris le pouvoir par effraction, il l'a dit, reconnu, c'est son penchant bonapartiste. Il a une conception du pouvoir qui en appelle à la violence. Qu'il ait recruté un homme comme Benalla, en parallèle des forces de police régulières, témoigne de sa propension à contourner les règles et à abuser d'un pouvoir rendu déjà exorbitant dans une version présidentialiste de la Constitution de la Véme République.

Le contre-pouvoir que semble exercer les commissions d'enquête parlementaires, celle en tout cas formée par le Sénat, est de bon aloi mais demeure exceptionnel et d'abord motivé par la nécessité pour la droite de se recomposer sur le dos d'un macronisme qui semble-t-il a déjà mangé son pain blanc. Reste à consommer le noir, ce qui promet encore à notre démocratie quelques heures difficiles.

Les violences dans les manifestations ne datent pas d'hier, mais elle ont pris aujourd'hui une tournure singulière que l'on pourrait dater de la période Hollande-Valls, c'est en effet sous ce règne que s'est installée une violence pour imposer des réformes néo-libérales remettant en cause les droits acquis du monde du travail. Le fait que la loi  travail ait été poussée par des gens provenant de la "gauche" historique constituait déjà une violence d'ordre moral qui ne pouvaient qu'être accompagné par ses avatars physiques.

L'arrivée "effractive" de Macron, fils de Hollande, frère ennemi de Valls, n'a fait qu'amplifier, en plus lisible encore, cette violence. Les réformes telles que celle de la SNCF ou les suppressions massives de postes dans les fonctions publiques déstructurent la solidarité nationale aux dépens des classes les moins favorisées de la population.

On a pris coutume dans les media comme dans la classe politique de faire porter la responsabilité des dérapages, plus ou moins graves selon les manifestations et sans les distinguer des véritables casseurs, sur les manifestants eux-mêmes ou sur les syndicalistes, ceux en particulier de la CGT qui plus clairement que les autres appelaient à une résistance non violente mais ferme et combative.
On taisait dans le même temps les exactions et violences policières qui ont pu, de manière significative, se produire ici où là dans les manifestations du mouvement social. En février 2017 le Haut-Commissariat des droits de l'homme aux Nations-Unies dénonçait le nombre croissant des exactions policières en France.  On se doutait par ailleurs qu'il existait des forces para-policières dont le but était de décourager les simples citoyens de manifester afin d'isoler et de discréditer les organisations syndicales dans leur action.

L'affaire Benalla révèle au grand jour cette réalité, que ces exactions étaient permises voire encouragées au plus haut sommet de l'Etat quitte à la négation par nos "élites" des valeurs républicaines.

La République ne peut tolérer le retour des barbouzes. Certes l'affaire Benalla de par la variété de ces épisodes et de ses rebondissements est "une affaire d'été" qui finira par s'éteindre au bon vouloir des media.
Mais elle reste à jamais une véritable affaire d'Etat de par l'implication directe du Président de la République pourtant garant des institutions.

JMG

mercredi 18 juillet 2018

On est les champions !

Le porte-avions Charles de Gaulle dans le port de Toulon le 17 juillet, pièce maîtresse et fleuron de la Marine Nationale, mais potentiellement dépendant de "l'administration américaine" comme on dit joliment, cela depuis la vente à General Electric en 2015 de la branche énergie d'Alstom, secteur stratégique en matière nucléaire.
Gloire à François Hollande, Emmanuel Macron qui était alors ministre de l'économie, à tous nos responsables politiques ainsi qu'à nos premiers de cordée, les dirigeants de nos grandes sociétés industrielles dont la compétence est le plus souvent inversement proportionnelle à la rémunération, et qui sont capables de ce genre de coup "économique".
Mais rien de grave, car on est champion du monde de football, vous vous rendez compte, champion du monde !
JMG
 


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