dimanche 26 mars 2017

Dans l'intérêt des usagers

Un préavis de grève a été déposé par la CGT du Conseil Départemental du Jura le mardi 4 avril pour protester contre la façon dont se passe le transfert de compétence des transports du département du Jura à la région Bourgogne-Franche-Comté. 
Encore une fois le personnel et les usagers sont les victimes de cette loi Notr(e) qui s'est faite sans aucune concertation avec les citoyens ou les usagers, singulièrement ici dans le domaine des transports publics. Il s'agit d'une réforme purement idéologique, politicienne mais qui peut avoir des conséquences désastreuses sur l'ensemble des services publics locaux et notamment sur le service public des transports interurbains, scolaires ou réguliers. 
Dans l'immédiat la CGT, avec l'ensemble du personnel du service des transports du Département, demande que le déménagement des locaux prévu par le Conseil Départemental ne se fasse pas en tout état de cause avant le 1er Décembre prochain afin de ne pas contrarier gravement le bon déroulement de la rentrée scolaire en matière d'organisation des transports et d'accueil des usagers.
Je donne ici le contenu de la lettre que nous avons adressée vendredi 24 mars à Clément Pernot Président du Conseil Départemental avec copie à la Présidente de Région.

JMG

Monsieur le Président,

La réforme territoriale, contre laquelle depuis de longues semaines notre organisation syndicale se bat, a des conséquences désastreuses sur l’organisation des services comme sur les conditions de travail des agents des collectivités territoriales.

C’est le cas pour la Direction des Transports du Département qui subit un bouleversement et une déstabilisation difficilement acceptables.
Il nous semble que ni la Région BFC ni le Département du Jura ne mesurent véritablement les conséquences de ce changement.

Le personnel, s’il ne remet pas en cause le principe, est particulièrement inquiet de la perspective d’un déménagement qui, d’après nos informations, devrait se faire dans le courant du mois d’avril. C’est sans compter en effet l’exigence absolue d’une bonne marche du service pour la réussite de la prochaine rentrée scolaire.
C’est pourquoi nous demandons que ce déménagement, s’il devait avoir lieu, se fasse après le 1er décembre pour tenir compte des contraintes techniques (informatique, accueil du public, information…) et pour s’assurer du bon déroulement de la préparation de la rentrée scolaire, et ainsi permettre le transport à tous les élèves du Jura, dans des conditions satisfaisantes, dès le premier jour de classe.

Par ailleurs nous émettons de sérieuses réserves quant aux futurs locaux proposés pour la Direction des Transports. Le lieu actuel avenue Rouget de Lisle se trouve à proximité de la Gare, ce qui constitue un avantage pratique très appréciable pour tous les usagers scolaires et commerciaux des transports Jurago.
En conséquence, nous demandons à ce sujet qu’il y ait une véritable concertation entre les deux collectivités en tenant compte du point de vue des agents mais aussi des usagers.

Nous tenons aussi à défendre le principe de l’aide aux familles en matière de transport scolaire. Nous revendiquons que cette aide reste au moins au niveau où elle se trouve aujourd’hui dans le contexte social tendu que nous connaissons.

Nous avons enfin quelques inquiétudes sur le devenir professionnel de certains agents et sur leurs conditions de travail à venir dans l’une ou l’autre des deux collectivités.

Pour toutes ces raisons, notre syndicat dépose un préavis de grève pour le mardi 4 avril 2017. Ce préavis est particulièrement destiné à la Direction des Transports où nous appelons à des débrayages. Mais il couvre également l’ensemble des services du Département  pour permettre aux collègues, qui le désirent, de manifester leur solidarité.

Une copie du présent courrier sera également transmise à Mme la Présidente  de Région tout aussi concernée par la question. Le personnel ne saurait être l’enjeu, ou la victime, d’un manque de concertation, voire d’une mésentente, entre les deux collectivités notamment sur les questions pratiques découlant des transferts de compétence.

Nous sommes disposés à vous rencontrer pour discuter des points abordés.



                                   Nous vous prions d’agréer Monsieur le Président l’expression de nos sentiments distingués.


                                                                             Pour la CGT

                                                                              le secrétaire
                                                                           

                     

                       

                                                                    

 


         

samedi 18 mars 2017

Permis de prendre parti ?

Permis de douter c'est sûr, malgré que le doute par nature est un obstacle à l'efficacité de l'action.
Mais d'action il n'y a guère aujourd'hui, en tout cas de bien viable, nous sommes en effet à gauche dans une situation de paralysie inédite. On l'aura remarqué au passage, malgré l'air du temps, et pour cause, je fais encore la différence entre la gauche et la droite. Ne serait-ce que parce que le confusionnisme idéologique nuit à la démocratie.

Mettons-nous à la place des citoyens normaux...que nous sommes. Dans nos malchances, il y avait une chance pour la gauche : les ennuis judiciaire ou moraux de Fillon alliés à une triangulaire au sommet incarnée par Le Pen, Macron, Fillon. Cette situation pour le moins originale aurait pu nous faire sortir de l'impasse politique dans laquelle nous sommes engagés aujourd'hui.

 Ces trois-là, Le Pen, Macron, Fillon, "en tête des sondages", demeurent donc en concurrence et dispersent leurs voix au profit éventuel d'une gauche arithmétiquement capable de passer le cap du premier tour avec même une chance d'arriver en tête du deuxième, comme arrivée au paradis. Hélas il s'agit d'une gauche déjà défaite, dans le cadre contraint d'une cinquième république moribonde, gauche schizophrène écartelée entre  Hamon d'un côté et Mélenchon de l'autre.

Ils sont tous deux à peu près à égalité même si Hamon est légèrement en tête, mais pas suffisamment pour lui donner une légitimité capable de faire plier une "France Insoumise", d'autant plus que cette légitimité peut être invoquée de ce côté-ci en faisant valoir un programme cohérent, incisif, complet car enrichi par des semaines de réflexion politique collective, et surtout indemne d'une participation gouvernementale encore brûlante.

Quoi qu'il en soit, chacun des deux camps se bouchent les yeux et les oreilles forts de leurs engagements ou de leurs enragés respectifs. Nous sommes donc bientôt à un point où il faudra choisir tout en sachant que ce choix, quel qu'il soit, sera celui de la défaite annoncée. En fait, au point où nous en sommes, il nous faudra choisir entre faire battre la gauche ou faire battre la gauche. Joli programme !
Il est à craindre de surcroît que chacun des deux candidats perdront en crédibilité au profit d'un vote prétendument "utile". Nous voilà bien !

Et pendant ce temps, Valls, comme Iznogoud l'aurait fait pour nous divertir, crachant sur les primaires qu'il avait pourtant promis de respecter croix de bois croix de fer, ne perdant rien de ses capacités de nuisance, traître et déloyal jusqu'au bout des ongles, débordé par ses propres ambitions et nourri du carriérisme et de l'opportunisme de ces amis pour qui la politique n'a plus grand chose à voir avec l'intérêt général, jouant le coup d'après en lorgnant déjà sur la présidentielle de 2022 comme si c'était là l'essentiel, Valls prépare et construit son maintien en se ralliant, même du bout des lèvres, à un Macron gêné comme on peut l'être de l'appui d'un ami embarrassant,  Macron qui n'en demandait pas tant.

On s'étonnera après de la montée irrésistible et massive de l'abstention ! N'est-elle pas le produit de  cette situation ubuesque dont  nous sommes victimes, mais aussi responsables pour n'avoir pas assez dénoncer la division et surtout pas assez préparé une unité qui aurait demandé, bien en amont, un travail de fond.
Mais travail rendu difficile voire impossible du fait des reniements et trahisons des gouvernements Hollande, casseroles ou cocottes-minutes que nous traînerons longtemps.
Il ne nous resterait que quelques petites semaines pour imposer la sagesse d'une unité cruciale.

On y croit ?

JMG




mardi 14 mars 2017

Transparence

Le candidat Fillon est le seul, à sa façon, à être transparent car il fait correspondre ses pratiques à son projet politique. En effet les mesures qu’il préconise pour redresser le pays sont de nature à conforter voire à aggraver les inégalités qui rongent notre contrat social.

 Ainsi en est-il par exemple de la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires ou de la réduction massive des cotisations sociales qui mettront à mal nos services publics ou notre système de santé.

Dans cet Etat où les riches deviendront encore plus riches, et les pauvres de plus en plus pauvres, ce sera le régime du chacun pour soi, celui des copains et des coquins, où il sera avantageux d’employer sa femme aux frais de la Princesse (ou aux frais de l’Etat dont Fillon disait qu’il était en faillite) tout en conservant d’excellents amis pour vous tailler des vestes…

JMG