vendredi 11 juillet 2014

Qui gère mal la MJC de Lons-le-Saunier ?

Comme on dit souvent, si la culture coûte trop cher, essayez l’ignorance. Le nouvel adjoint à la culture de Jacques Pélissard devrait méditer cette phrase. Ce "jeune", mais déjà ancien de la gauche passé par opportunisme dans l'autre camp, déclare que la MJC n’a plus la confiance de la ville de Lons-le-Saunier. 

Pourquoi ? Parce que, je cite, « la MJC n’est pas en capacité de gérer l’argent public qui lui est confié. » C’est précisément ce qu’il fallait démontrer. Or tel n’est pas le cas, et pourtant le bruit court en ville et la rumeur va bon train sans cesse répétée entre deux coups de pelle mécanique dans la rue J.Jaurès (actuellement en travaux et complètement barrée) C’est bien connu quand on veut abattre son chien on aboie alentour qu’il a la rage : la MJC est mal gérée un point c’est tout, circulez il n’y a rien à voir, (surtout dans la rue Jean-Jaurès).

Mais dans cette affaire ce qui me désole, ce qui m’effraie même, c’est la légèreté des responsables politiques de la ville dans la gestion de la MJC.

Faut-il rappeler que le maire de Lons-le-Saunier est membre de droit du Conseil d’Administration de cette MJC mal gérée, faut-il rappeler encore qu’un maire-adjoint de cette même ville ainsi qu’une conseillère municipale sont, ou étaient au moins jusqu'aux municipales du mois de mars dernier, membres associés du CA de cette association très mal gérée ? Est membre aussi du CA de cette association extrêmement mal gérée le président de la Maison Commune par ailleurs maire-adjoint de cette même ville de Lons-le-Saunier. Si vraiment cette association était infiniment mal gérée n’y avait-il pas lieu d’y remédier d’abord en faisant en sorte de mettre au boulot tout ce beau monde ?

Le maire-adjoint à la culture nous dit encore, je cite :  ( le Progrès de Lyon en date du 3 juillet) « la MJC à essayé de nous camoufler sa situation financière… »
Elle a essayé ou elle a camouflé ? Serait-ce un procès d’intentions qu'on ferait au CA de la MJC ?  C’est une accusation grave dont je me demande si ce maire-adjoint prend bien la mesure. Il évoque encore "un rattrapage de points d'ancienneté du personnel" que la MJC aurait caché. Diantre ! Renseignement pris rien n'a été caché. Il s'agirait en réalité d'un rattrapage lié aux droits des salariés. Les salariés de la MJC de Lons-le-Saunier, une dizaine qui aujourd'hui se battent pour leur emploi, ne seraient-ils pas des salariés comme les autres ?

Côté intentions il est un indice intéressant qui court dans la bouche de ce nouvel élu : « je ne pense pas qu’on puisse reconstruire quelque chose sur le passif de la MJC. Elle ne va pas disparaître mais il faut revoir sa gestion avec des anciennes personnes, mais aussi des nouvelles personnes. »

Tout est dit, « des nouvelles personnes ». On démolit une association pour mettre des nouvelles personnes. A la place de celles dont on ne veut plus ?

Pour des adeptes de la bonne gestion, c’est payer cher l’avis de recrutement.

Tout cela pour condamner à mort ou déstabiliser pour le moins une activité culturelle et d'éducation populaire dont notre société a tant besoin aujourd'hui pour éviter et combattre la violence sociale. Le dénigrement dont est l'objet la MJC est insupportable surtout venant de la part d'une municipalité dont le premier devoir serait de créer du lien social.

Elle fait juste le contraire.

JMG

1 commentaire:

  1. Cécile Hussonnois11 juillet 2014 à 15:11

    Nous avons connu une situation semblable dans la collectivité où je travaille.

    Membre du comité technique, la municipalité nous a demandé de statuer sur le transfert à une association du service d'aide à domicile. L'argument pour justifier un tel transfert était que le service rendu n'était plus satisfaisant, en raison notamment de l'absentéisme des agents chargés de cette aide à domicile. D'autre part, la labellisation auprès de l'organisme financeur n'avait pas été renouvelée. Faute de subventions, le reste à payer par les bénéficiaires devenait exorbitant, au regard du service rendu.

    Chiffres à l'appui, la municipalité pointait le déficit de ce service qui s'amplifiait d'année en année, sans que pour autant il n'y ait de réaction de sa part. Aussi nous a-t-on demandé d'avaliser la décision de transférer ce service à une association ; en d'autres termes, le privatiser ! J'avais pourtant demandé pourquoi on avait laissé filer le déficit, sans y remédier. La réponse fut si peu claire, qu'elle était un aveu implicite de mauvaise gestion.

    Même si le comité technique, du moins les représentants du personnel, s'était prononcé contre ce transfert, en raison de la situation des agents, dont plusieurs d'entre eux étaient non-titulaires, cela s'est quand même fait.

    Deux enseignements à cela : 1- Comme tu le dis si justement, lorsque l'on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage ...
    2- Le comité technique, du moins celui où je siège, n'est qu'une chambre d'enregistrement ...

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