vendredi 20 octobre 2023

Le massacre des innocents

 Non au massacre des innocents, de quelque bord soient-ils. La situation, au lieu de fausses interprétations, doit convoquer notre mémoire, retracer cette histoire conjuguée de la Palestine et d’Israël.

Israël doit respecter le droit international et les résolutions des nations unies au lendemain de la guerre des six-jours de 1967.

A l’instar d’Israël, les Palestiniens ont droit à un Etat souverain, ils n’ont pas à être enfermés dans cet immense camp à ciel ouvert que constitue la bande de Gaza, véritable enclave, véritable prison.

Il faut  condamner sans ambiguïté les agissements terroristes du Hamas. Il faut dans le même temps exiger de l’Etat d’Israël l’arrêt immédiat des bombardements et la levée du siège inhumain de Gaza.

On leur coupe les vivres, l’eau, le gaz, on les oblige à un exil impossible à l’intérieur même d’un territoire exigu, le plus densément peuplé au monde. On y détruit les hôpitaux, on tire sur des ambulances.

Tsahal doit renoncer à entrer dans ce territoire, le prix en vie humaines sera trop grand, en victimes militaires ou civiles. C’est une catastrophe humanitaire qui se prépare et il est encore temps de l’éviter.

Israël doit renoncer tout autant à la colonisation des territoires palestiniens en Cisjordanie. Cela constitue un obstacle de plus en plus grand à la création d’un Etat palestinien.

Le gouvernement français interdit les manifestations favorables à la Palestine sous prétexte qu’elles pourraient générer des troubles. C’est l’effet contraire qui risque de se produire. Ces interdictions sont de nature à alimenter les tensions dans la société française. On ne peut se résoudre à ces limitations des libertés collectives. Le droit de manifester est sacré, les pouvoirs publics doivent le garantir et en tout cas ne pas le nier.

Il faut exiger la levée du siège de Gaza ainsi qu’un cessez-le-feu immédiat et ouvrir à nouveau des négociations.

Demandons enfin la libération de tous les otages israéliens dont la vie est tragiquement menacée dans ce contexte de revanche exercée par chacun des deux camps. Il faut ouvrir des négociations immédiates dans le contexte d’un cessez le feu plus que jamais urgent et nécessaire. Halte au feu ! D’où qu’il vienne !

Arras

Il est trop tôt pour y voir un lien direct avec la situation au Moyen-Orient, mais le corps enseignant, l’ensemble de la communauté éducative se voient une nouvelle frappés dans leur chair par un acte terroriste perpétré par un agresseur se revendiquant de l’islamisme radical.

Cet acte est évidemment condamnable, il ne doit pas entraîner un amalgame facile qui consisterait à discriminer la communauté musulmane dans notre pays. Il s’agit de faire la part des choses et de prendre toute disposition utile à empêcher de nouveaux drames de ce type en ne se trompant pas d’ennemi. L’attentat d’Arras contre un professeur de français ne doit pas raviver la haine mais au contraire réaffirmer avec force l’exigence à vivre dans une république laïque à l’abri de tout fanatisme.

 Nupes

Alors que la gauche a besoin d’unité pour un jour avoir une chance de gagner et de faire échec à l’ensemble des droites, le parti communiste a décidé de quitter la Nupes pour envisager, selon Roussel, une autre forme d’alliance. Avec qui ?

Cette position a été, sans surprise, saluée par François Hollande qui appelle le Parti Socialiste à son tour à se séparer de la Nupes. On ne peut qu’être inquiet d’une dynamique qui voue l’ensemble des gauches à un échec quasi-certain. On ne peut, sous prétexte de différends d’ailleurs alimentés artificiellement à bien des égards par les droites, se satisfaire d’une situation mortifère pour les forces progressistes de ce pays.

JMG