mercredi 12 avril 2017

je vote Mélenchon

A quelques jours du premier tour, même si la décision est particulièrement difficile à prendre, il faut se construire une raison, et bien plus une détermination en tenant compte des circonstances qui sont offerts à nos choix. Et dire le sien. Voter est un engagement d'autant plus grand qu'il est rendu public.

JL Mélenchon, aujourd'hui me paraît être le seul à gauche susceptible de l'emporter. Ce n'est pas tant les derniers sondages qui me font dire cela, ni même la dynamique qui semble le porter depuis quelques jours, mais bien plutôt la force des idées qui paraissent avoir un effet dans la population française, effet secrètement que tout le monde attendait.
La France est une terre de gauche, il convient seulement de le lui rappeler de temps en temps, chose que ni Hollande, ni Valls (au fait où est-il passé ?), et encore moins Macron n'ont voulu faire. Ils ont fait le contraire contre toute morale politique et pour les échecs qui ont suivi sur les plans économiques et sociaux.

Ces idées ce sont celles d'un PS de l'origine, n'en déplaisent à quelques thuriféraires de Mélenchon oublieux ou bien naïfs qui croient avoir inventé l'eau chaude, ce sont en tout cas celles que pour ma part je défends depuis toujours. Mais ces idées, tout comme leur propagation renouvelée, sont aussi le fruit de débats sérieux ayant eu cours au sein de "la France insoumise" avec un sort singulier et bénéfique à la question écologique. En tout cas le projet de Mélenchon n'est pas n'importe quoi, il parait savamment construit, avec une cohérence interne que l'on peut saluer, produit d'un travail collectif, démocratique.

Hamon n'a pas démérité, mais il faut se rendre à l'évidence, il lui est impossible désormais de rassembler, je ne dis pas que Mélenchon lui pourra le faire à coup sûr avec à la clé une victoire inespérée mais il semble être sur une meilleure voie que le vainqueur des primaires socialistes sur lesquelles Valls et d'autres, dont beaucoup rejoignent Macron, auront craché sans vergogne, contre leur propre camp, comme un point d'orgue à toutes les trahisons d'ordre idéologique et programmatique dont ils se sont montré capables et coupables surtout.

Ceci bien sûr est fragile, il se peut dans quelques heures, dans quelques jours, que cette dynamique, agressée par des attaques de tous bords, de droite, ou de "gauche" comme celle venue d'un François Hollande sentant venir le danger d'une remise en cause de son néo-libéralisme, se retourne à nouveau et casse un élan que l'on pût croire décisif.

Mais je ne crois pas. En cette dernière ligne droite, il s'agit d'utiliser les accélérateurs qui nous sont offerts. Cela me parait d'autant plus nécessaire qu'on peut se sentir réticent sur un revenu universel aventureux et encore trop mal défini. Je me sens plus proche de Mélenchon que de Hamon sur la question européenne, plus proche encore de Mélenchon sur la politique au Moyen-Orient. Benoît Hamon à cet égard me paraît trop suiviste par rapport aux Etats-Unis dans le sillage d'un Hollande aveuglé par une pensée dominante guerrière.

Voilà.

JMG

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