lundi 8 octobre 2012

Au nom de la compétitivité ?

Au nom de la compétitivité de la France dans l’économie mondiale, on s’apprêterait donc à baisser le coût de travail de 8 à 10 milliards par an. Sachant qu’en France il est approximativement de 1100 milliards d’euros, l’économie supposée serait donc de quelque 50 milliards d’euros soit 4 à 5% de baisse en cinq ans. C’est beaucoup.
Cette mesure ne représenterait pourtant que très peu par rapport aux écarts des salaires qui existent entre la France et d’autre pays. Un Français gagne dix fois plus qu’un Chinois, 5 fois plus qu’un Polonais ou un Brésilien. L’écart est énorme et le restera longtemps encore. Cette mesure économiquement parlant n’est donc qu’un faux semblant, elle n’accroîtra pas, en tout cas de façon significative, la fameuse compétitivité de l’économie française chère au patronat français, surtout que nos principaux concurrents, qui restent cantonnés dans la zone euro, font de même, dans cette même logique d’austérité.
Par contre la mesure  risque de conduire à un appauvrissement de la population. Car réduire le coût du travail, même en cas de transfert partiel ou total sur la contribution sociale généralisée,  c’est réduire les salaires, qu’ils soient directs ou différés comme les prestations sociale, l’assurance maladie, les retraites.
Il faudrait au contraire combattre l’euro cher qui entame notre compétitivité, et dans le même temps augmenter les salaires, dont les cotisations sociales qui en font partie, pour éviter cette spirale du moins-disant social généralisé dont est victime l’ensemble des Européens.

JMG

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire