mardi 23 octobre 2012

PS Jura : un congrès, quel congrès ?


Le congrès fédéral du pari socialiste du Jura, vendredi 19 octobre, a laissé à beaucoup le goût amer du "ni fait ni à faire". Peu de monde d'abord, on pouvait s'attendre à une plus grande mobilisation des militants à l'heure où un gouvernement de gauche, socialiste, est au pouvoir.
Le congrès a été à l'image de ce qui se passe aujourd'hui dans le pays au niveau politique : personne ne connaît plus la règle du jeu, ni d'ailleurs les enjeux, ou feint de ne pas les connaître, rien de politique dans ce congrès à part l'antienne maintes fois répétée " le soutien au gouvernement Hollande".

Certes, mais cela suffit-il ?

Le parti socialiste doit rester un parti politique, qui pour soutenir en effet comme il se doit un gouvernement qu'il a porté au pouvoir, ne doit pas pour autant abandonner son travail de réflexion critique et de proposition.
Et il y a de quoi faire !
Dix ans au pouvoir d'une droite décomplexée a désorganisé l'Etat social et l'administration même du pays. L'heure n'est pas seulement à la gestion des décombres que les équipes Chirac, Raffarin, VIllepin, Sarkozy nous ont laissées en héritage, l'heure est aussi, surtout, à la reconstruction. Et cela dans la perspective d'une autre Europe qui ne soit pas celle des "banksters". C'est pourquoi nous nous attachons à une révision fondamentale des traités européens actuellement en vigueur.

Il faut revenir sur la baisse continuelle du pouvoir d'achat depuis au moins dix ans, et pour cela continuer de défendre mordicus, sans complexe, et en restant résolument offensif, les trente-cinq heures que les restes de la Droite parlent encore de supprimer, défendre la sécurité sociale en revenant sur des franchises qui ont sans cesse pris de l'ampleur à tel point qu'aujourd 'hui cinquante pour cent seulement des dépenses de santé sont couvertes par l'assurance maladie.

Le chantier est immense et c'est pourquoi nous soutenons une motion " maintenant la gauche, le social au coeur, l'écologie en avant" qui a l'ambition de faire revenir à ses fondamentaux un parti socialiste qui sinon pourrait perdre son âme et ses motivations.

Nous avons choisi, dans l'impréparation inhérente au contexte politique qui ne voulait à l'origine, qu'une unique pensée, qu'une seule et unique motion, de ne présenter aucun candidat au poste de premier fédéral. C'est peut-être, rétrospectivement,  une erreur car c'eût été sans doute une occasion supplémentaire, même si le rapport de force aujourd'hui est encore en notre défaveur, de poursuivre un débat essentiel au niveau départemental.

Le 11 octobre dernier la motion a fait plus de 21% des voix dans l'ensemble de la fédération du Jura, résultat qui nous permet d'avoir cinq sièges au conseil fédéral.

Nous en ferons bon usage.

JMarc Gardère

http://www.maintenantlagauche.fr/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire