Non au massacre des innocents, de quelque bord soient-ils. La situation, au lieu de fausses interprétations, doit convoquer notre mémoire, retracer cette histoire conjuguée de la Palestine et d’Israël.
Israël doit respecter le droit
international et les résolutions des nations unies au lendemain de la guerre
des six-jours de 1967.
A l’instar d’Israël, les
Palestiniens ont droit à un Etat souverain, ils n’ont pas à être enfermés dans
cet immense camp à ciel ouvert que constitue la bande de Gaza, véritable
enclave, véritable prison.
Il faut condamner sans ambiguïté les agissements
terroristes du Hamas. Il faut dans le même temps exiger de l’Etat d’Israël
l’arrêt immédiat des bombardements et la levée du siège inhumain de Gaza.
On leur coupe les vivres, l’eau,
le gaz, on les oblige à un exil impossible à l’intérieur même d’un territoire exigu,
le plus densément peuplé au monde. On y détruit les hôpitaux, on tire sur des
ambulances.
Tsahal doit renoncer à entrer dans
ce territoire, le prix en vie humaines sera trop grand, en victimes militaires
ou civiles. C’est une catastrophe humanitaire qui se prépare et il est encore
temps de l’éviter.
Israël doit renoncer tout autant
à la colonisation des territoires palestiniens en Cisjordanie. Cela constitue
un obstacle de plus en plus grand à la création d’un Etat palestinien.
Le gouvernement français interdit
les manifestations favorables à la Palestine sous prétexte qu’elles pourraient
générer des troubles. C’est l’effet contraire qui risque de se produire. Ces
interdictions sont de nature à alimenter les tensions dans la société
française. On ne peut se résoudre à ces limitations des libertés collectives.
Le droit de manifester est sacré, les pouvoirs publics doivent le garantir et
en tout cas ne pas le nier.
Il faut exiger la levée du siège
de Gaza ainsi qu’un cessez-le-feu immédiat et ouvrir à nouveau des
négociations.
Demandons enfin la libération de
tous les otages israéliens dont la vie est tragiquement menacée dans ce
contexte de revanche exercée par chacun des deux camps. Il faut ouvrir des
négociations immédiates dans le contexte d’un cessez le feu plus que jamais urgent
et nécessaire. Halte au feu ! D’où qu’il vienne !
Arras
Il est trop tôt pour y voir un
lien direct avec la situation au Moyen-Orient, mais le corps enseignant,
l’ensemble de la communauté éducative se voient une nouvelle frappés dans leur
chair par un acte terroriste perpétré par un agresseur se revendiquant de
l’islamisme radical.
Cet acte est évidemment
condamnable, il ne doit pas entraîner un amalgame facile qui consisterait à
discriminer la communauté musulmane dans notre pays. Il s’agit de faire la part
des choses et de prendre toute disposition utile à empêcher de nouveaux drames
de ce type en ne se trompant pas d’ennemi. L’attentat d’Arras contre un
professeur de français ne doit pas raviver la haine mais au contraire
réaffirmer avec force l’exigence à vivre dans une république laïque à l’abri de
tout fanatisme.
Alors que la gauche a besoin
d’unité pour un jour avoir une chance de gagner et de faire échec à l’ensemble
des droites, le parti communiste a décidé de quitter la Nupes pour
envisager, selon Roussel, une autre forme d’alliance. Avec qui ?
Cette position a été, sans
surprise, saluée par François Hollande qui appelle le Parti Socialiste à son
tour à se séparer de la Nupes. On ne peut qu’être inquiet d’une dynamique qui voue l’ensemble
des gauches à un échec quasi-certain. On ne peut, sous prétexte de différends
d’ailleurs alimentés artificiellement à bien des égards par les droites, se
satisfaire d’une situation mortifère pour les forces progressistes de ce pays.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire