vendredi 16 novembre 2012

Dépense publique contre gaspillage privé

C'est devenu à la mode, tout le monde crie haro, et l’on sait à peu près d’où cela vient, sur les dépenses publiques comme si celles-ci étaient la cause de tous nos problèmes. Et pour se défendre de cette prétendue menace, tous les moyens sont bons, jusqu’à tailler en pièces, ou continuer de le faire, des services publics qui sont pourtant le salut de la population, et en particulier de la plus défavorisée. Ainsi continue-t-on aujourd’hui de mettre en œuvre une des pièces maîtresses de la politique des précédents gouvernements, la RGPP, révision générale des politiques publiques, (excepté quand même, et c’est heureux, pour ce qui concerne l’éducation et l’enseignement.)
Il est temps d’arrêter le matraquage idéologique, relayé par la classe politique bien pensante avac l'aide d'une presse aveugle, paresseuse ou complaisante.
Il faut rappeler que les dépenses publiques ont un effet multiplicateur sur l’activité économique, et on serait bien bêtes de s'en priver, ce que font pourtant les tenants de la vulgate libérale.  Plus grave encore : le virus a même atteint le gouvernement et le Président de la République qui ont pris le funeste engagement de réduire de 10 % les fameuses dépenses publiques. Mais quels ministères, quels secteurs en seront victimes ? On ne sait pas encore.
Les investissements pratiqués par les collectivités, que l’on voudrait pourtant juguler en les accusant de gaspillage, entraînent des créations d’emplois dans le privé. Et c’est d’autant plus vrai à notre époque où le secteur privé, fort pourtant de marges qui se sont globalement accrues, rechigne à investir alors qu’il n’hésite pas à verser aux actionnaires des dividendes de plus en plus importants sans effets de valeur ajoutée. Et donc plutôt que vociférer, comme l’ensemble des media à longueur de journée «  mort à la dépense publique », il faudrait bien plutôt, au travers une fiscalité plus juste et plus économique, faire passer enfin ce message en direction des plus riches, qui le sont de plus en plus : «  halte, au nom de l’intérêt public, aux gaspillages privés. »

JMG

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