vendredi 11 janvier 2013

Rien qu’une petite erreur

De l’aveu de deux économistes du Fonds Monétaire International, l’austérité en Europe serait due à l’utilisation d’un mauvais coefficient dans une formule servant à mesurer le lien entre montant de dépenses publiques et taux d’activité.
On croit rêver. Ainsi la « science économique » version FMI, mais reprise à bon compte par « l’Europe »,  se serait-elle trompé.
 
A moins qu'on nous prenne pour des imbéciles, ce qui est toujours possible, la crise austéritaire confirmée et réalisée par volonté politique à l’échelle européenne n’aurait été que le produit de cette petite erreur de calcul. Les millions de chômeurs, les centaines de milliers de familles frappées par la crise, les cinq millions de nos concitoyens vivant sous le seuil de pauvreté, tous victimes de près ou de loin de cette minuscule bévue, apprécieront.

 Ainsi certains responsables du FMI seraient prêts à rejoindre, mais un peu tard,  ceux qui pensent que les politiques d’austérité ( ou d'appauvrissement des populations) sont bien contraires à la croissance et à l’emploi. Comme l’affirment depuis des années les grands syndicats européens, les politiques de relance seraient bien plus efficaces que l'austérité appliquée en Grèce, en Italie, en Irlande, au Portugal, en France, et même en Allemagne...

La morale de cette histoire c’est qu’il est temps que les technocrates, mais aussi les tenants du libéralisme à tout crin qui ont intérêt à cette politique favorable à l'euro fort, et à la rente par conséquent, laissent enfin la place à des politiques  qui à l'échelle de l'Europe favorisent plutôt les solidarités économiques et sociales, si possibles durables.

JMG

* texte paru en partie dans le Progrès de Lyon du 11/01/13

http://www.liberation.fr/economie/2013/01/08/oups-le-fmi-s-est-trompe-sur-l-austerite_872394

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