lundi 8 septembre 2014

Qui tue la gauche ?

Il est temps que le parti socialiste se ressaisisse et dénonce les dérives d’un gouvernement Valls qui semble avoir perdu la tête ou avoir rompu ses liens avec les valeurs traditionnelles de la gauche.

Non, se battre pour la transformation sociale n’est pas dénué de sens et devrait rester la priorité de notre parti au lieu d’un débat abscons sur « l’entreprise » repris naïvement par certains responsables locaux du parti.
Comme s'il fallait être assez stupide pour détester l'entreprise, Valls nous prend pour des imbéciles. Ce faux débat cache en réalité la volonté du gouvernement d’inscrire dans les textes des dispositions d’inspiration néo-libérale que jusqu’alors nous avons toujours combattues et qui n’ont rien à voir avec un soit-disant réalisme économique et politique.
Ainsi par exemple de l’ouverture des magasins le dimanche. N’y-t-il pas d’autres priorités en ce moment ? Surtout que le texte pourrait être adopté par la voie d’ordonnances court-circuitant ainsi le Parlement devenu quantité négligeable comme aux pires moments de la Ve République.

Nous fait honte aussi la dernière sortie de ministre du travail qui sollicite des contrôles accrus contre les chômeurs. C’est faire peser sur ces derniers, de manière perverse, la responsabilité de l’échec de la lutte contre le chômage.

Le pacte de responsabilité, sans réelle contrepartie, est tout aussi condamnable. Il ne règle rien en matière économique et continuera de nous plonger dans le cercle vicieux de l’austérité avec pour corollaire la disparition de pans entiers du secteur public.

Sans parler de la réforme territoriale qui rend plus opaque encore la relation des usagers aux institutions et services publics locaux.
Et on apprend aujourd'hui que le gouvernement, comme si tout cela ne suffisait pas, envisage de réduire les prestations familiales comme s'il fallait à tout prix réduire le taux de natalité comme dernier atout du pays.

Jamais ces dispositions n’ont été débattues au sein d’un congrès. Il serait irresponsable de ne pas dénoncer haut et fort ces pratiques anti-démocratiques.
Nous appelons les militants, ceux de la fédération du Jura en particulier, de prendre conscience du danger que représente aujourd’hui cette politique, à dominante libérale, qui nous coupe de notre base traditionnelle, et qui est de nature surtout à favoriser les extrémismes.

La gauche ne pourra pas s’unir sans un parti socialiste suffisamment fort qui aura su retrouver ses valeurs et sa capacité de débattre.

JMG


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