jeudi 14 janvier 2016

Vœux pour 2016 et les années qui viennent

Il est encore temps d'émettre des vœux, on a, parait-il, jusqu'à la fin du mois de janvier.
Meilleurs vœux à tous, que cette année soit celle de la résistance. Faute de mieux, faute de pouvoir, ici et maintenant, créer un monde plus juste, plus égalitaire, plus fraternel. Mais au moins faisons ce vœu collectif de conserver ce qu'on voudrait nous enlever, ce qui nous reste encore.
L'heure, mais parce que nécessité fait loi, est à la résistance. On nous bassine avec l'état d'urgence (inutile et dangereuse pour nos libertés), avec la déchéance de nationalité que l'on voudrait constitutionnaliser pour des raisons politiciennes indignes de la gauche.
Mais nous sommes avant tout en état d'urgence sociale. Les plans sur la comète nous les bâtirons plus tard, même si il ne faut surtout pas les perdre de vue, même si parfois nous pourrons même en expérimenter quelques-uns comme des rêves éveillés.
Nos vœux doivent aller vers le courage, la lucidité active à défendre les acquis du Conseil National de la Résistance que les néo-libéraux voudraient faire passer pour ringards et contraires à la modernité. Il s'agit de leur modernité à eux, déjà bien vieillie, sans avenir, faite essentiellement de cupidité financière, à l'opposé de ce que nous nous souhaitons les uns les autres, la solidarité.

Ces acquis sont d'autant plus nécessaires aujourd'hui qu'ils sont le seul véritable rempart contre les crises financières qui s'annoncent encore, (tout récemment qui nous viennent de Chine...affaire à suivre), et qui sont la résultante d'une dérégulation financière que personne au pouvoir ne s'attelle à remettre en cause. 
Notre ennemi c'est la finance, bien sûr, nous avons appris à nos dépens qu'il ne suffisait pas de le dire ou de l'entendre. Défendre les acquis sociaux, nos richesses, c'est aujourd'hui la meilleure façon de nous battre contre la finance et contre un gouvernement qui, contre-nature et contre toute espérance, en a pris la défense.
Défendons l'acquis (plutôt "le conquis" comme dirait Michel Etievent, le conquis n'étant jamais acquis), l'acquis de la sécurité sociale, défendons le principe de la retraite par répartition au lieu de la retraite par capitalisation que certains oligarques, par intérêt, voudrait nous imposer contre notre intérêt à nous. Respectons le mouvement syndical authentique celui qui ne collabore pas a priori avec les classes dirigeantes, mais permet d'entretenir l'esprit critique et revendicatif qui permet la démocratie sociale tout comme la démocratie tout court. Défendons les syndicalistes que des voyous voudraient emprisonner.

Un  autre vœu, que les nécessaires commémorations ne nous empêchent pas de nous interroger au delà des beaux discours, au delà de l'émotion qui nous font courir le risque de ne pas examiner les situations avec sang froid et lucidité.
Ainsi, contrairement à ce que prétend l'actuel premier ministre, il nous faut expliquer les raisons du terrorisme que nous subissons aujourd'hui. Contrairement à ses propos démagogiques, expliquer n'est pas excuser. Il nous faut connaitre les racines du mal, ce n'est qu'ainsi que nous parviendrons à les combattre. Le mal n'est jamais dû au hasard, ce n'est pas par hasard qu'Hitler en son temps accédait au pourvoir, ce n'est pas tout à fait le hasard qui nous a mené aux tragédies de janvier ou novembre dernier.

Il s'agit ainsi que nous nous interrogions sur une politique de la ville abandonnée au risque de la relégation sociale. Faisons le vœu aussi que nos dirigeants ait ce courage de reconsidérer la politique étrangère menée par la France, nous devons comprendre pourquoi nous sommes devenus une cible privilégiée  du terrorisme.

Que la gauche ne s'interdise pas, par seul calcul politicien, de vouloir comprendre et d'expliquer le monde, étape nécessaire pour qui veut le transformer.

JMG

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