samedi 16 juillet 2016

La paix c'est maintenant

Il est temps de s'interroger sur la politique étrangère de la France, notamment depuis les mandats de Sarkozy et Hollande lesquels, de ce point de vue, sont à peu près les mêmes, et produisent donc les mêmes effets. Les deux sont "Américains", l'un un peu plus que l'autre dans la mesure où il avait annoncé la couleur. C'est moins vrai pour Hollande dont beaucoup, et j'en suis, ont été surpris par le degré d'atlantisme dont il s'avère porteur.
Hollande en Europe, s'agissant d'économie et de finances, suit l'Allemagne aveuglément, et il suit tout aussi aveuglément les Etats-Unis au niveau de la politique menée au Proche et au Moyen-Orient.

Hollande n'est peut-être pas un chef de guerre, mais il la fait volontiers pour les autres, et notamment pour les Etats-Unis. Ces derniers, après avoir répandu et créé le chaos en 2003 en Irak, se retirent peu ou prou des théâtres d'opération, dans l'espoir que l'Europe prenne le relais, ce que celle-ci fait très partiellement en passant le bébé à la France. 

Question efficacité militaire, c'est rien ou presque, la France n'est pas une super-puissance, mais sur le plan idéologique le fardeau est inestimable et d'une lourdeur inhumaine.

Il s'agit bien d'un fardeau dont notre pays a hérité. Mais c'est parce que nos gouvernants, sans débat démocratique digne de ce nom, l'ont bien voulu. Nous en avons les résultats tragiques à Paris au Bataclan, puis tout récemment à Nice. Nous en reverrons d'autres tout aussi dramatiques. Dans ce domaine on peut croire Valls qui nous dit à l'envi que la France est en guerre (ce qui heureusement est encore faux) et que les Français doivent s’attendre à d'autres crimes de masse, et donc "s'habituer au terrorisme". Il le dit avec une telle conviction qu'on se demande même, question politique intérieure, si cela ne l'arrange pas un peu.

L'attentat de Nice a été perpétré par un raté, nous le savons maintenant, un simple mais dangereux délinquant, rendu amer, à la folie et à la mort, par une vie de misère matérielle, intellectuelle, et spirituelle, ce qui est un comble pour quelqu'un qui entendait mener sa guerre sainte. Cette situation individuelle, faite de rancœur et d'humeur dépressive, s'est amalgamée avec une idéologie mortifère et guerrière. Daesh ne s'y est pas trompé qui revendique, on devrait dire récupère, finalement cet acte aujourd'hui, deux jours après ce crime qui aura fait près de quatre-vingt-dix victimes innocentes.

En ces jours de deuil le gouvernement français serait bien inspiré de ne pas en rajouter dans le discours belliqueux. Pour combattre le "terrorisme", mieux vaut s'attacher à donner les moyens aux services de renseignement pour qu'ils fassent discrètement leur travail, (ce qui serait autrement plus productif qu'un état d'urgence qui n'aura pas empêché la tuerie de Nice.)

Sur le plan géo-politique il est temps que notre pays promeuve la paix, c'est encore possible. Il s'agit donc de tempérer ces discours guerriers qui ne font qu'attiser le feu dans les esprits malades. il s'agit surtout de renouer avec un vrai travail diplomatique qui évite la guerre

La France, pour ce faire, retrouvera-t-elle son indépendance et sa neutralité pour gagner finalement en influence au Moyen-Orient, sans devenir le cible privilégié des terroristes de tout poil ?
Le passif est devenu lourd après des années d'une politique étrangère calamiteuse que l'on doit à Hollande autant qu'à Sarkozy.
Il faudra de l'énergie, du temps, de la volonté, du courage surtout, pour sortir du guêpier dans lequel, sans notre accord, on nous aura plongés.

JMG





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