Au fond on ne sait grand-chose de l’affaire Quatennens à part bien sûr qu’elle fait parler. Il n’est pas extraordinaire qu’un homme, député, appartenant à une organisation ou mouvement qui fait du féminisme et de la cause des femmes un pilier principal de son engagement, soit tracé, surveillé, commenté, et ce même à l’issue d’une décision judiciaire qui pourtant présente « l’autorité de la chose jugée ».
Adrien Quatennens est condamné,
il en accepte la sentence (quatre ans de prison avec sursis et 2000 euros de
dommage et intérêts), et l’aura même appelée de ses vœux comme de ses aveux, et fait profil bas dans une bonne
partie des interviews données à la Voix du Nord et à BFM.
Mais aussi il se défend en
relativisant, en « contextualisant », en expliquant et en revenant à
sa vérité, la sienne qu’il entend légitimement partager. Tout pourrait
redevenir calme, mais c’est sans compter l’opprobre qui lui colle désormais à
la peau. Ainsi doit-on se demander à qui
profite non seulement le crime, mais aussi la condamnation.
A droite on nous dit que c’est
bien fait pour un homme dont le mouvement a fait de la cause des femmes un
combat permanent. Et cet homme doit payer, quitte à emporter avec lui le mouvement qui le fit
député.
La bonne aubaine pour ces droites,
dont la vertu n’est pas le fort et qui s’empressent parfois en sourdine d’aggraver la sentence via
ses chaînes d’information, pas mécontente d’avoir débusqué un « donneur de
leçon » pris à son propre piège. Ainsi on fait passer pour pertes et
profits les crimes et méfaits, autrement plus graves (car la hiérarchie en ce domaine,
ça existe) d’un député LR dont on a presque dans ce vacarme oublié le nom.
C’est pourquoi ceux qui composent
encore la NUPES voire même au sein de LFI, féministes ou pas, devrait s’abstenir
de crier avec les loups et de charger encore plus la barque de la vindicte. La
droite sait très bien le faire, pas la peine de l’y aider.
Adrien Quatennens est condamné
par la justice. N’en jetons plus aux chiens. La claque pour lui aussi aura été
violente.
JMG
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