mercredi 13 mars 2013

Ma ville : sociale et écologique

 

En janvier dernier, j’ai fait part à la section PS de Lons-le-Saunier de ma décision de me présenter devant les militants pour conduire la liste des municipales à Lons-le-Saunier.  J’entends ainsi modestement, mais fermement, contribuer à préserver la crédibilité et la santé démocratiques de ce parti en étant respectueux de ses règles et de ses traditions.
Deux candidats, voire plus, à l’intérieur du parti socialiste valent mieux qu’un seul. Il ne peut pas dans ce contexte y avoir d’adversaires mais seulement une saine concurrence pourvoyeuse d’idées et d’énergie. Au moins il y aura chance de débat, de discussion contradictoire en vue de l’élaboration d’un programme municipal qui ne soit pas uniquement le produit de cerveaux d’ « expert » .
La ville appartient aux citoyens et le parti est le lieu privilégié de cette médiation.
Je défends un projet de gauche, fondé avant tout sur la nécessaire solidarité. J’affirme ici que Lons-le-Saunier, sociologiquement, est une ville de gauche. Il faut qu’elle le devienne politiquement. Il faut y travailler.
Un projet municipal doit s’articuler autour de cette exigence de solidarité et pour cela annoncer clairement la couleur, sans faux-semblant, et en évitant d’imiter tout discours technocratique abscons.
Il faut renforcer l’ensemble des services publics municipaux pour qu’ils servent utilement l’ensemble de la population. Les services publics sont la richesse de tous y compris surtout des plus fragiles.
Il faut veiller aussi au mode de gestion de ces services publics en prenant l'engagement de ne pas recourir à des modes préjudiciables aux finances publiques, ou qui sont de nature à diluer et affaiblir la puissance publique au profit d’intérêts privés, comme par exemple les partenariats publics privés  qui mettent à mal les finances publiques tout en en diminuant l’efficacité sociale. C’est pourquoi aussi il faut défendre et développer l’idée moderne de la régie municipale et se méfier des modes qui dissolvent l’action publique.

Il s’agit là de la responsabilité sociale de la ville. Il faut en discuter et la décliner en programme crédible : augmentation de places de crèche par exemple, en évaluant la véritable demande sociale. Il est de nombreux domaines sur lesquels il faudra porter notre effort. Tout particulièrement en direction de la jeunesse frappée par une crise qui malheureusement perdure depuis des années. Il faudra être attentif à défendre l’école ( on devrait dire, malheureusement, les écoles qui dans notre département et notre ville ferment en nombre), et promouvoir l’enseignement supérieur à Lons-le-Saunier.
Nous aurons aussi le devoir de mener des politiques locales de santé.

Responsabilité économique ensuite. Lons-le-Saunier est la ville centre d’une agglomération qui, sur le papier en tout cas , en a la compétence au travers notamment l’aménagement de zones industrielles et artisanales.
Une municipalité de gauche devra encourager et faciliter l’implantation d’entreprises nouvelles créatrices d’emploi, et de sauvegarder l’emploi de celles qui restent sur le territoire. Pas à n’importe quel prix, et dans l’obligation de la priorité à l’emploi, et avec des contreparties contractualisées avec les entreprise concernées.

Responsabilité économique et commerciale encore en sauvegardant et en développant le commerce dans le centre-ville, le commerce de proximité. Cela demandera un travail avec les commerçants pour les aider à se développer. Ils contribuent à l’animation de la ville, et il primordial de les associer au projet municipal dont il seront les acteurs. Il faudra aussi repenser la politique vis à vis des grands centres commerciaux qui ne doivent pas asphyxier le cœur de ville en tant que lieu de vie et d’échanges.

Une ville c’est aussi l’urbanisme, l’agencement et l’organisation de l’espace urbain.
Il faut un grand projet urbanistique à Lons-le-Saunier qui soit durable, structurant, centré donc sur la protection de l’environnement dont il faut faire un atout de développement de la ville. Cette ville s’est développée dans un cadre naturel, il faudra donc en travailler le paysage. Pour le modeler, il faudra faciliter la circulation des piétons et des vélos, notamment dans l’hyper-centre. Nous devrons traiter aussi le cadre de vie des quartiers plus périphériques. On doit avoir dans cette optique un projet ambitieux et original. Il faudra faire de ces projets, qui améliorent le cadre de vie,  de véritables investissements pour l’avenir.
Il sera essentiel en effet de s’occuper des quartiers dits périphériques, les Mouillères, et la Marjorie aussi pour lesquels une politique de la ville devra être conduite avec détermination. Il faut que les habitants de ces quartiers se sentent citoyens de la ville et pour cela réaffirmer et défendre l’idée de développement ou de maintien des services publics. Il faudra notamment s'assurer d'un meilleur réseau de transports publics pour améliorer le lien entre les quartiers et vers le centre-ville.
Ces services seront orientés en priorité en direction de la jeunesse dans une optique d’animation et d’éducation populaire, en faisant notamment la part belle aux associations actives et reconnues dans ces quartiers.

Sur le plan culturel, Lons-le-Saunier a pris beaucoup de retard. Cela fait longtemps que les Lédoniens attendaient la médiathèque, ils mesurent aujourd'hui le temps perdu.
La politique culturelle, au delà des événements repères tels que «  Musiques actuelles » qu’il faudra recréer, devra s’appuyer sur les associations et aussi les structures municipales.
Lons-le-Saunier depuis des années perd ses habitants. La ville il n’y a pas si longtemps comprenant plus de 20 000 habitants. Il faut les faire revenir en favorisant la création de logements nouveaux dont les loyers seront, en ces temps de crise subie, abordables pour tous les foyers, notamment les plus modestes. Il faudra se résoudre à densifier l’habitat au centre-ville ce qui sera un excellent moyen de le revivifier. Il faut que le cœur de la ville soit dense et animé.

Le financement de ces mesures se feront hélas dans un cadre contraint. La fiscalité locale est injuste, elle serait davantage équitable si une partie au moins était fondé sur les revenus. Ce n’est pas le cas pour l’instant, mais on fera en sorte néanmoins de la rendre à la fois plus juste et plus productive dans le cadre réglementaire imposé aux collectivités.

Ce projet n’est qu’une base à partir de laquelle on travaillera ensemble en faisant participer le plus largement possible ceux parmi les citoyens de la ville qui se sentiront concernés.
Mais je crois aussi en la responsabilité des partis de la gauche toute entière, nos partenaires historiques.
Il sera fait appel à toutes les forces de gauche sans exception qui voudront bien travailler avec nous autour de ce projet pour une ville sociale, progressiste, écologique.

                                              Jean-Marc Gardère
-membre de la commission administrative de la section PS du bassin lédonien- « Maintenant la gauche ».

  


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