jeudi 14 avril 2016

Macron, "en marche" à reculons

Macron un de ces jeunes devenu, en quatre temps trois mouvements, déjà si vieux. Ni de droite, ni de gauche, un néo-conservateur tout bonnement, qui peut en effet séduire les carriéristes, comme la confiture attire les guêpes, tous ceux qui désespèrent de se retrouver très bientôt sans poste, sans cabinet, sans avenir, orphelin d'une gauche dont ils se seront servis seulement pour leur parcours politicien.

La Véme République est friande de ce genre de situation, celle où un seul homme (ou femme, y'a pas de raisons que la parité n'aille pas jusqu'à l'incompétence), ici sous prétexte qu'il a été ministre, ou assez compétent aux yeux des libéraux pour avoir travaillé à la banque Rothschild (tu parles !), se retrouve à la tête d'un mouvement, "en marche", où s'agglutinent les ambitieux, parmi ceux qui mélangent allègrement la gauche ou la droite, ou le centre, profitant opportunément de la confusion idéologique entretenue par ceux qui y ont intérêt et qui en général travaille plutôt contre l'intérêt du plus grand nombre.

Nous en avons un autre exemple, par la constitution d'un groupe aussi imprécis, vague et trompeur, mais avec un but affiché, celui d'organiser les primaires pour la présidentielle, et qui s'est auto-intitulé "primaire des Français", avec à sa tête un écrivain, Alexandre Jardin, qui se prend  pour un zèbre, en compagnie d'une ancienne ministre Corrine Lepage, extrémiste du centre. Là aussi on entend mélanger droite et gauche, ou favoriser la société civile (laquelle au fait ?), ce qui revient au même, comme si la politique avait encore besoin de tant d'imprécision. Pour le coup, quand c'est flou, y'a un loup. "La réalité est notre doctrine" a dit même Cavada qui fait partie du lot. Oui, et qui la décrète la réalité, qui l'a dit ou la devine ? N'y a-t-il pas autant de réalités qu'il y a de mouvements, ou de partis politiques, ou de citoyens, ou d'êtres humains ?
Lepage, Cavada, Jardin le zèbre, Macron bien sûr, sont les noms d'une seule et même réalité : l'arnaque politicienne doublée de la ringardise.

"Nuit debout" est plus authentique, plus clair, ils ont un but, outre celui de la démocratie qui pourrait s'auto-suffire tant celle-ci nous est précieuse, ils revendiquent le retrait de la loi Travail. Ils ont compris que cette loi signifiait l'accroissement de la précarité, cet excès de précarité qui existe désormais en Espagne, en Italie, après que, dans ces pays, les réformes que le pouvoir en France veut imposer, eurent produit tous leurs effets. C'est clair, c'est sans bavure (sauf venant de la police), on ne sait pas encore ce qu'ils veulent, le débat le leur dira, mais ils savent ce qu'ils ne veulent pas.
En débattant, on apprend que la réalité est multiple, qu'il faut être prudent avec elle, qu'elle n'est pas unique, ni mensongère, ni dépassé comme celle de Jean-Marie Cavada, qu'il y a plusieurs langues pour la nommer.

Ce faisant, "Nuit debout" réinvente, ou souligne la nécessité de la pensée critique, qui manque tant à la pensée politique aujourd'hui.

"Nuit debout" en même temps qu'une possible force de proposition, est un mouvement de résistance, ils sont là, debout précisément, parce que les pouvoirs actuels, économique, politique, ont pris toute la place et qu'il n'y avait rien, notamment par rapport à la loi travail, absolument rien à négocier de la part de tous les oligarques, masqués ou non, ou de la part d'un gouvernement devenu sourd et politiquement inconscient.
C'est vrai, nul ne sait ce que cela va devenir, pour l'heure ça continue, et c'est là l'essentiel...

C'est contre la marche à reculons que les manifestants de la place de la République, et un peu partout en France, sur les places, se sont levés, qu'ils se sont indignés et qu'ils nous invitent à rester éveillés.

JMG

3 commentaires:

  1. Bonjour, il y a aussi le site précurseur laprimaire.org ...

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  2. Il n'y a qu'un personnage qui te donne satisfaction. C'est toi-même. Il n'y a dans tes propos que mépris et haine. Et ce n'est pas dans le déni et l'injure envers ses camarades qu'on reconstruira la gauche, mais dans l'union et la compréhension.

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    1. (Ce qui est bien avec les Anes onymes, c'est qu'on peut les traiter de tous les noms.) Tu m'as l'air vachement compréhensif toi, question union et compréhension. Mais c'est vrai, pour tout dire, je suis en colère, pas contre toi cher Anonyme, mais contre ce gouvernement qui malgré qu'il a été élu par "le peuple de gauche" fait une politique carrément de droite, qui détruit l'état social et qui, se faisant, prépare un boulevard pour le retour d'une droite encore plus réactionnaire que lui-même. C'est une traîtrise insupportable, que je n'accepte pas, et je ne suis pas le seul. Donc toi qui m'a l'air de fréquenter les hautes sphères, essaye de passer le message du retrait sans condition de la loi El Khomry, loi scélérate qui nous ramène au 19éme siècle. Merci d'avance.

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