samedi 6 janvier 2018

Politique : meilleurs vœux, pour une meilleure année

Bonne année, que cette année soit celle de la conscience retrouvée qui nous permette de regarder autour de nous sans rien oublier de ce par quoi collectivement nous sommes faits. Bonne année de pleine conscience, mais pas seulement axée sur soi ou sur l'individu. Et donc bonne année de pleine conscience collective.

La bonté, l'attention à l'autre, les bonnes résolutions diverses et variés, c'est bien, c'est nécessaire en cela qu'ils sont de la matière dont on fait la profondeur des relations interpersonnelles, et peut-être de la fraternité. On a besoin de ce carburant qui nous permet de nous ressentir vivant, avec d'autres, tous les autres.

Mais il est une autre exigence, tout aussi noble, tout aussi nécessaire qui donne une vision qui dépasse la première par son importance, voire qui l'autorise. Cette exigence c'est celle de la conscience collective qui nous fait accepter ce monde en tentant de l'organiser au regard d'intérêts contradictoires ou de rapports de force aujourd'hui déséquilibrés au détriment des plus faibles.

J'en viens au fait : que cette année soit celle de la renaissance de l'esprit de solidarité inscrit dans des buts politiques pour précisément redonner du pouvoir aux plus faibles, au déshérités, aux sans domicile fixe dont le nombre d'année en année s’accroît, au monde du travail créateur de richesses. Aujourd'hui cet esprit de progrès semble mort, et il est insuffisant de le remplacer uniquement par les initiatives individuelles, fussent-elles associatives.

Je souhaite donc que l'année 2018 voie le retour du politique, mais pas n'importe lequel bien sûr.

La tâche est immense après des années de traîtrise, de tromperie qui continuent aujourd’hui de plus belle tout en distillant l'idée, dans nos tristes cerveaux de consommateurs inconscients, que la politique ce serait fini. En réalité l'idée a été confisquée par ceux qui ne veulent le bonheur que du petit monde dont ils font partie

Ainsi j'émets le vœu très précis que nous citoyens, et là j'en appelle à la gauche qui ne redeviendra forte que si elle retrouve son unité, nous nous battions pour défendre toutes les institutions qui préservent et organisent dans notre pays la solidarité nationale sans laquelle n'est possible aucun progrès social ni économique.
Il s'agit donc de défendre l'ensemble de services publics qui sont la richesse de ceux qui n'ont rien, et la sécurité sociale plus que jamais en péril à cause de l'irresponsabilité ou de la volonté de certains hommes politiques vendus à des intérêts particuliers.

La sécurité sociale a été construite par des forces de progrès au moment de la Libération, à un moment où la France était beaucoup moins riche qu'aujourd'hui. L'homme ne serait-il sage seulement qu'au lendemain des guerres ? C'est pourquoi le devoir de mémoire doit s'exercer aussi pour sauver ce bien commun conquis de haute lutte.
Il est essentiel de lutter contre la privatisation rampante de la sécurité sociale, la mise en pièces de l'hôpital public, mais aussi contre la disparition de notre droit du travail, contre tout ce qui porte atteinte au plein emploi et à notre contrat social.

Bonne année de résistance, bonne année de conscience, bonne année de nouvelles conquêtes sociales.

JMG


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