mercredi 18 avril 2018

Violence, violences

Macron devant le "journaliste" Pernaud sur TF1 n'a rien eu à proposer, mais il a tenu à remercier, par un humour involontaire qu'on ne lui connaissait pas jusque-là,  les personnels des EHPAD, les retraités, les infirmières, ceux qui sont les premiers touchés par une politique qui fondamentalement vise à donner encore plus de pouvoir aux plus riches, tout en fragilisant les plus faibles. Les Français qui écoutaient ce journal télévisé, le 11 avril dernier,  ont-ils été dupes ?

Probablement non, mais Macron, malgré tout, aura avec brutalité instillé sa petite musique qui suggère que cette politique, la sienne, est la seule possible, qu'il n'y a pas d'autre alternative malgré l'inefficacité sociale qu'elle contient par essence, et qu'elle montre tous les jours.

De ce point de vue il n'aura pas raté non plus, le dimanche suivant, son entretien avec Plenel et Bourdin, tous deux tombés dans le piège, et vilipendés le lendemain par leurs collègues journalistes incapables de concevoir d'autres formes d'interview que celles de la brosse à reluire. Mais comment pouvait-il en être autrement ?

Macron, et c'était bien son but, aura eu ainsi l'occasion de mettre en oeuvre tous ses talents de sophiste forgés au gré de ses études dans les meilleurs établissements de la méritocratie française lesquels comme l'ENA ne parviennent plus, manifestement, à instruire des exigences de l'intérêt général.

Macron, on l'a vu dans cette période de communication tous azimuts, et c'est là le plus important, aura montré son indifférence et son intransigeance face aux mouvements sociaux. Au fond c'est un violent, déterminé à appliquer un programme dont le peuple français dans son ensemble ne veut pas.

La violence est là qui se manifeste par la répression policière, notamment dans les universités, elle est aussi dans cette intransigeance imbécile vis à vis des cheminots qui vient de se traduire par un vote majoritaire à l'assemblée nationale approuvant la réforme de la SNCF.
Cette incapacité à tenir compte de la mobilisation sociale, et donc à refuser tout dialogue, est une honte qu'endosse également la grande majorité des parlementaires.
La loi "asile et immigration" participe également de la propension de ce pouvoir à favoriser la force.

Le macronisme est une violence qui se pare des vertus supposées de la fermeté, fermeté qui cache  en réalité une immense faille morale et politique.

JMG




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