mardi 11 février 2020

Jamais trop de listes à gauche

(On m'aura pardonné ce titre légèrement provocateur)

A quelques semaines des municipales, la situation à Lons-le-Saunier ne s’est pas encore totalement éclaircie.
La droite version Pélissard, en place depuis 1989 , bien avant que je fusse né, pardon arrivé,  dans cette ville, cette droite  s’est pour ainsi dire éclatée comme on s’éclate de rire en trois ou quatre listes au début, puis en deux ou trois qui, historiquement ou pratiquement, partagent ses valeurs. Mais qu’est-ce la droite au fond, qu’entend-on par là ?

Je n’entrerai pas dans ce débat politico-philosophique aujourd’hui. Je constate seulement qu’aussi bien la liste de M.Bréro (déclarée forfait depuis), celle de M.Bois, celle de M. Perny, ou celle de M.Huet ont pu un moment ou un autre s’associer à la politique d’E. Macron. Et je n’ai vu ni entendu personne qui combattent ou a moins contredisent, au sein de chacune de ces listes, l’actuelle réforme des retraites qui, si elle était appliquée, signerait la fin d’un modèle social qui aura essentiellement contribué à la véritable richesse de notre pays.

On me rétorquera que les élections municipales ont à connaitre des situations politiques locales, et que ce qui se passe nationalement n’a pas grand intérêt au regard des grandes, monumentales et futures prouesses de ces candidats à transformer la ville de Lons-le-Saunier dans le meilleur sens historique possible.

Et bien non, ce qui se passe aujourd’hui en France intéresse au plus haut point les nouvelles municipalités qui verront le jour à l’issue des scrutins des 15 et 22 mars 2020, (c’est demain). Pour ma part il est clair que je ne voterai pour aucune de ces listes que je classe à droite de l'échiquier.
Je n'aurais pas voté non plus pour une liste qui fût favorable en son temps à la loi El Khomri, laquelle loi a considérablement abîmé le code du travail. Cette loi El Khomri me sert encore de repère pour faire la part entre gens de droite et gens de gauche. On a les outils qu’on peut pour séparer le bon grain de l’ivraie.

Il ne faut pas s’y tromper, même si elle apparaît de premier abord divisée, le nombre et la diversité de cette droite est impressionnante, elle reflète sa force électorale et surtout idéologique. Elle montre combien elle a pu imprégner la société au point, au niveau national, qu’elle prenne ou non une forme macronesque, de produire des contre-réformes aussi destructrices pour le monde du travail que celle des retraites !

Et la gauche dans tout ça ? D’abord, on l’aura compris, je dois me dire attaché à ce clivage gauche-droite qui permet d’éclairer, même s’il est forcément réducteur, un état de la société politique qui se partage ou s’oppose entre défense du capital et défense du travail.

En face de cette droite,  il n’y a donc potentiellement que deux listes de gauche. Une soutenue par le PC, le PS, EELV conduite par M.Ravier ; et une autre, dite citoyenne, conduite par Géraldine Revy, soutenue (mais du bout des lèvres à peine) essentiellement par la France Insoumise.
Cette dernière n’est pas certaine, au moment où l’on parle, de rassembler assez de noms pour se présenter au scrutin du 15 mars prochain. (Le fait que la France insoumise ait "enjambé" ces élections municipales, qu’elle n’ait pas voulu ou pu les prendre au sérieux constitue  à mes yeux une erreur  politique voire un aveu d'impuissance stratégique…mais c’est une autre histoire…)

Dès le départ,  l'ambition de cette liste citoyenne insoumise était de tenir compte, au plan municipal, du mouvement social et de celui des gilets jaunes. Il importait en effet de traduire la révolte de cette population oubliée de la société politique. L'analyse était que la présence d'une seule et unique liste à gauche, peu connectée de par sa composition avec l’électorat populaire, ne suffirait pas à donner un bon signal de mobilisation.

Même dans un contexte national de résistance sociale, le risque est grand en effet que beaucoup d’électeurs ne fassent pas le déplacement les 17 et 22 mars.
A Lons-le-Saunier, une deuxième liste de gauche, ne menace ou ne menacerait en rien la nécessaire unité. Elle pouvait permettre seulement de compléter une offre politique aujourd’hui limitée.

JMG
    

1 commentaire:

  1. Je suis 5ème sur une liste participative rouge brune.
    Un bateau pirate de 51 pairs qui ne peut hisser son étendard noir que lorsque viendra l'instant de l'abordage pour ne pas faire fuir notre prise.

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