jeudi 11 juillet 2013

PS : On rame, on rame, mais on avance

On dirait que le parti socialiste se réveille et ce n’est pas trop tôt. Quoique, il ouvre un œil seulement, encore abasourdi par la chaleur ambiante et les coups qu’il se porte à lui-même, depuis plus d’un an déjà, en refusant d’émettre la moindre critique, et la moindre proposition ce qui est encore plus grave, en direction du gouvernement. Comme ces chiens de chasse qui suivent le maître en se gardant bien de lever le gibier.

Le Bureau National du parti socialiste a donc adopté le 9 juillet un texte sur les retraites qui ne reflète pas, ou plus tout à fait, ce que voudrait le gouvernement Hollande. ( Je dis gouvernement Hollande au lieu de gouvernement Ayrault car dans notre V éme république le 1er ministre n’existe pas, je le dis en passant, à part gérer les affaires courantes comme la nomination à certains postes dont tout monde à part les intéressés se foutent…j’exagère à peine...)

Le gouvernement Hollande, suite à un rapport Moreau qui reprend les propositions éculées déjà faites par les gouvernements de droite selon lesquelles il faut, prioritairement, allonger les durées de cotisation comme si celles actuellement en vigueur  ne suffisaient pas.
Rappelons que le système des retraites en France, après les réformes Balladur et autres lois Chérèque-Fillon, est le plus dur d’Europe, plus dur qu’en Allemagne en tout cas que l’on prend toujours en exemple, en Allemagne où trente-cinq ans de cotisations ouvrent droit à une retraite, alors qu’en France on voudrait bientôt que  44,5 années fussent nécessaires ( contre 41 aujourd’hui, ce qui n’est déjà pas mal).

Et je me réjouis aussi puisque le bureau national semblant avoir pris son envol, on peut espérer que le secrétariat fédéral du Jura se montrera plus tolérant envers ceux, comme « maintenant  la gauche », voire "un monde d'avance" qui osent critiquer le gouvernement de François Ayrault  (j'ai dit François ?) quand ce dernier adopte une politique plus proche du (social)-libéralisme que de la social-démocratie.

Ainsi le bureau national, par 26 voix pour et 10 abstentions, refuse :
-         l’accélération du calendrier de l’allongement des durées de cotisations, pas avant 2020 en tout cas, (c’est toujours mieux que rien , non ?)
-         il refuse la désindexation des pensions et leur baisse par voie de conséquence
-         il demande une mise à contribution des revenus du capital
-         enfin il demande que soient prises en compte les années d’études, de stages d’insertion professionnelles dans le calcul des retraites.
Finalement rien de révolutionnaire, loin de là, car on ne revient pas sur les lois concoctées par la droite en son temps...mais on s'éloigne heureusement du rapport Moreau.
Et dire que certains osaient parler de grand écart pour les syndicalistes qui oseraient rester au parti socialiste tout en n’adhérant pas à la réforme des retraites version Hollande-Ayrault.
On ne sait pas ce que le gouvernement en retiendra.

A-t-il tenu compte du vote des adhérents en juin dernier sur l’Europe qui demandaient, entre autres choses, un ajournement des négociations sur le traité transatlantique ?
Pas sûr, et aucun message dans ce sens n'a été lancé par le gouvernement français à la commission de Bruxelles, ( et cela dans un contexte où les grandes oreilles de l'administration américaine nous écoutent et nous espionnent !)

Peut-être que le vent du boulet électoral qui souffle déjà sans même être sorti du fût du canon, saura cette fois-ci faire entendre raison à ce gouvernement...que nous soutenons.

JMG

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