mercredi 3 juillet 2013

De quoi le parti socialiste est-il encore le nom ?

Ainsi nous apprenons que le Modem soutient un candidat proclamé, issu du parti socialiste, pour les prochaines municipales de Lons-le-Saunier. Le Modem fait ce qu’il veut. Je ne savais pas pour ma part qu’il existait encore. (Je me souviens d’un certain Bayrou mais cela reste très nébuleux pour moi.)
Je confonds avec l’UDI, et un peu aussi avec l’UMP. Sans être désobligeant avec tous ces sigles et ce (ou ceux) qu’ils voudraient (ou pas) représenter, ça me rappelle les noms des grandes sociétés commerciales qui,  au gré de rachats ou  autres fusions, changent de nom comme de chemise Lacoste. Quoique Lacoste est un mauvais exemple ici : (outre le fait que je n’en ai jamais porté et que je me fous des marques comme de mon premier polo), il faut reconnaître que Lacoste est une grande marque  qui précisément a su garder son identité.

Un peu comme le parti socialiste qui malgré les velléités exprimés un jour par Emmanuel Valls ( qui aurait pu être lui de l’ump pour les misères qu’il fait aux sans-papiers ou aux Roms) n’a pas encore changé de nom. Ce qui sauve un peu son âme. Il y a encore un peu d’espoir qu’en se disant socialiste on le reste tant soit peu.

C’est que le parti socialiste, dans les esprits, et dans l’électorat ( mais oui, c’est pourquoi logiquement beaucoup d’élus ne le quitteraient pour rien au monde, pour l’instant tout au moins ) reste encore malgré tout une valeur sûre. Mais jusqu’à quand ? Les coups de butoir idéologiques dont il est victime, en interne, mais aussi par effet indirect des actions ou inactions gouvernementales, pourront-ils le préserver d’un changement mortifère ?

En d’autres termes, jusqu’où ira-t-il, le parti socialiste,  pour faire une politique qui n’aurait plus rien à voir avec son nom, jusqu’à précisément se lier au Modem, ou à l’UDI, ou à d’autres choses encore ?
Saura-t-il se défaire de l’anti-communisme primaire de certains de ses membres, rares peut-être mais influents, qui l’empêche aujourd’hui de travailler avec son propre camp historique ?

Sans faire dans la grandiloquence le parti socialiste est  le parti de Jaurès.
Jaurès qui aurait été bien malade d’apprendre ou de constater, même sous un gouvernement de gauche, ce que l’on peut faire aujourd‘hui de son héritage.

En clair, le parti socialiste qui reste la composante essentielle de la gauche, autant localement que nationalement, doit retrouver les valeurs qui le fondent encore, et ne pas se vouer aveuglément, et sans débat interne surtout, à des alliances qui pourraient finir de le couler. Il doit avant tout se faire le porte-parole de ceux qui l'ont porté au pouvoir, c'est à dire les salariés.
C'est là une urgence politique.

JMG

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