dimanche 21 décembre 2014

Y'a des limites à la macronnerie

La première chose à faire pour ce gouvernement serait de ne plus rien faire. Car il est aujourd'hui nuisible dans bien des cas. Il continue son oeuvre de destruction, ou de déconstruction de l'Etat social qui a fait pourtant la richesse de notre pays jusqu'à ce qu'au milieu des années soixante-dix "les forces de l'argent", comme aurait dit Mitterrand, reprennent le dessus au point d' inonder de leurs immondices nos idées et nos idéaux.

A la limite, et au point où nous en sommes, je me fous de ce que ce pouvoir qui se dit encore socialiste, (les mots comme l'histoire ont pourtant leur importance), ne fasse plus une politique de gauche, ce qui pourtant eût été possible, et souhaitable.
Nous sommes aujourd’hui tenus à un simple minimalisme : ne rien faire, ne plus trouer la barque dans laquelle nous voguons tant bien que mal, voilà aujourd'hui la priorité que ce gouvernement devrait se donner ou plus exactement que nous devrions, nous qui faisons ou composons le peuple, au moins lui imposer.(j'admets qu'il faudrait ici définir ce qu'est le peuple, mais admettons..)

Ce pouvoir est en train de tuer la gauche, et ce faisant il prépare le retour d'une droite plus autoritaire parce qu'il ose faire ce que celle-ci peut-être n'aurait jamais osé imaginer. C'est peut-être un paradoxe, un piège plus simplement, mais il est vrai qu'il est plus difficile pour ce "peuple" de riposter contre un gouvernement qu'il a porté au pouvoir et auquel il a donné délégation pour agir en son nom. Et donc ce peuple est endormi ou plutôt assommé.

Qu'avec ça la gauche meure tient d'une simple mécanique quand les structures qui la soutiennent encore sont à ce point attaqués La résistance est d'autant plus difficile à organiser que l'attaque provient de ceux qui faisaient mine d'être de notre camp. C'est pourquoi, non contents de détruire certains de nos acquis sociaux, d'opérer de tels reculs comme la généralisation bientôt probable du travail le dimanche, ils sapent également notre moral, et se sont rangés du côté des conservateurs ou de ce qu'on nomme la révolution libérale laquelle, contrairement à la nôtre, et c'est bien sa force, peut se faire sans tambour ni trompette.

Ce qui se passe aujourd'hui, sous nos yeux, la mise à mort du code du travail, (on peut reporter au blog de Gérard Filoche qui examine les effets possiblement désastreux de cette loi), l'asphyxie de notre sécurité sociale, la remise en cause de son universalité pourtant essentielle à l'idéologie de la solidarité, tout cela n'est pas dû au hasard, c'est bien le produit d'un long processus acté par des libéraux qui ont usurpé le nom de socialiste au point de nous faire honte.

Il est indécent, moralement insupportable de voir des gens qu'on a élus se vautrer ainsi, non seulement dans le renoncement mais dans l'accélération de la destruction de tout ce qui faisait nos idéaux.

JMG


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