dimanche 24 mai 2015

Pas de débat, pas de chocolat

Les règles dans un parti c'est pas seulement pour faire beau, cela sert à continuer de fonctionner lorsque la fraternité, "la camaraderie", peinent à se maintenir. Car entre la liberté, l'égalité et la fraternité c'est encore cette dernière qui a le plus de mal à se faire une place. La fraternité, pour essentielle qu'elle soit, est à la merci des contingences et des intérêts divergents. C'est pourquoi il faut faire respecter les règles même si, et surtout si, cela peut gêner certains dans leur irrésistible ascension.

 Il faut sans relâche dénoncer des pratiques qui n'ont rien à voir avec les valeurs démocratiques que tout homme de gauche bien constitué, et je sais qu'il en est encore pour en avoir rencontré, devrait défendre et au moins respecter. Ainsi, s'agissant du débat sur les motions (je rappelle que je défends la motion B, "à gauche pour gagner", c'est la meilleure, mais bon on a perdu comme on sait), il n'y a pas eu au sein de la section PS de Lons-le-Saunier, de débat consacré spécialement au vote des motions qui aura eu lieu le jeudi 21 mai.

Pourtant il avait été décidé par le grand Solférino lui-même que ces débats devaient être organisés non seulement au niveau fédéral mais aussi dans chacune des sections, qui plus est dans l'une des plus importantes comme celle de la ville-préfecture du Jura.

Ce débat devait donc avoir lieu le 18 mai. Au lieu de cela, mon camarade Marco, le secrétaire de section qui défend la motion D (à ne pas confondre avec le sous-commandant Marcos), a décidé tout seul apparemment, sans en informé le bureau de section (dont je fais partie) que cette discussion aurait lieu le 13 mai en même temps qu'avait lieu l'assemblée générale de la fédération du Jura. Ce changement brutal de date se fondait sur l'argument qu'il y avait trop de réunions et qu'il fallait les fusionner (comme on fusionnerait deux vulgaires multinationales). Bien sûr ça n'a l'air de rien comme ça, surtout pour les non initiés, mais cela s'ajoutait à d'autres entorses aux règles du fonctionnement du parti.

Et donc pas de débat digne de ce nom au sein de la section. De quoi ont-ils peur ceux qui précisément appellent à plus de démocratie dans le parti, y compris ceux de la motion D (encore pardon pour les non-initiés) ? Ne le feraient-ils que pour se placer ? Tout ça pour dire et constater que le parti socialiste est également malade de sa démocratie, tout est fait pour placer de (futurs ?) élus, rien pour fabriquer des programmes qu'on s'appliquerait ensuite à respecter. Les carriéristes sont en train de tuer le parti à petit feu.
Certains, à tort ou à raison, s'en réjouiront.

JMG


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