lundi 29 juin 2015

L'Europe de Bruxelles et sa dette...démocratique

L'Europe, je veux parler de celle de Bruxelles,  est née d'un péché originel, celui du déficit démocratique. Il se perpétue sous nos yeux sans que nous, le bas peuple européen, n'y puissions rien, ou pas grand'chose.
L'Europe, celle qu'on voudrait nous imposer, c'est ce monstre manipulé par les financiers dont la bride a été lâchée par des politiques irresponsables. Ce ne sont pas ces derniers, forcément, qui s'en mordront les doigts, ils ne seront que les spectateurs d'une désolation dont les peuples seront les victimes.

Car est-ce être à la hauteur que d'avoir permis que le peuple français ne soit pas entendu lors du référendum de 2005 ? Et, surtout, pour quel résultat ? L'Europe est aujourd'hui en faillite, déjà au moins sur le plan économique et social : pas ou peu de budget pour agir, près de 20 millions de chômeurs, des inégalités qui ne cessent de croître, une misère qui gagne au point de conduire à la violence générale. On parle de rigueur budgétaire, ce n'est que de l'austérité, et les Grecs, le peuple grec, n'y sont pas pour grand chose. Mais ils sont de commodes boucs émissaires pour ceux qui rechignent plus que jamais à  endosser leur propre responsabilité, celle d'avoir tuer l'idéal européen.
La Grèce à cet égard est devenue un champ d’expérimentation. L'Europe devait la sauver, elle ne cesse au contraire de l'enfoncer en l'accusant de ses propres turpitudes ou de celles de ces banquiers indignes auquel elle a confié le pouvoir réel. Qui est à l'origine en effet de l'explosion des dettes si ce ne sont ces fameux banquiers qui ont accordé des prêts qu'ils savaient insolvables, et pour au final, comme toujours, les socialiser au travers des dettes dites publiques ?

Le peuple grec est aux abois, on prend cela comme un détail, l'essentiel étant aux yeux des media que la Grèce paye sa dette. La belle affaire ! Est-ce là l'essentiel, quand on sait que l'austérité imposée, au contraire, est de nature à l'augmenter. La dette en Grèce est passée de 136% du PIB en 2012 à 160% aujourd'hui.
Parallèlement, depuis 2010 le chômage dans ce pays a triplé, les salaires ont baissé de 30% et les retraites de près de 50%. 
Alors qu' au moins il soit permis de se poser la question de la viabilité de l'euro, tout comme celle de l'opportunité de sa sortie.

La semaine dernière encore la Grèce était prête à céder aux injonctions de l'eurogroupe en acceptant certaines de  ces exigences, au grand étonnement de certains qui commençaient à condamner les abandons ou les concessions du Premier Ministre grec.
Mais c'était sans compter l'aveugle sottise des créanciers qui refusaient, malgré les sacrifices nouveaux consentis, d'accepter le plan proposé par le gouvernement grec. Était-ce parce que ce dernier proposait notamment de porter de 26 à 30% le taux de l'impôt sur les sociétés ? Serait-ce une chose impie pour les fanatiques de l'ordo-libéralisme actuellement en vigueur en Europe ?

Cela permet donc à Tsipras de s'en remettre au peuple au travers d'un référendum. A quelque chose malheur est bon.
Ainsi pourrait renaître de ces cendres une démocratie jusqu'ici bafouée par une idéologie européiste pour qui décidément le monétarisme béat et criminel demeure le seul horizon politique.

JMG







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