En cette journée du 15 septembre, je remets ici un article publié dans le journal du syndicat CGT du Conseil Général du Jura publié en juin dernier. La lutte continue pour mettre en échec et abroger une loi qui, si elle était appliquée, remettrait en cause des garanties collectives conquises de haute lutte au niveau national, et donnerait des idées à d'autres, issus des droites extrêmes, pour une extension malheureuse de la précarité, notamment dans les fonctions publiques dont la territoriale.
Rassemblements le 15 septembre dans le Jura, Lons-le-Saunier à 15 heures place de la Liberté, Dole à 10h30 place de la sous-préfecture, Saint-Claude à 10h 30 place de la sous-préfecture
La loi travail, dite
encore loi El Khomry, remet en cause toute la philosophie du Code du Travail,
d’une façon violente et inattendue de la part d’un gouvernement qui n’avait pas
mandat pour le faire. On nous répond parfois que cela ne concerne pas la
fonction publique. Détrompons-nous. Outre la solidarité indispensable avec les
travailleurs du privé, soyons persuadés qu’elle concernera l’ensemble du monde
travail, public comme privé.
Ainsi dès l’article 1, le
projet de loi subordonne le droit des salariés au bon fonctionnement des
entreprises. L’article 2 est encore plus explicite puisqu’il inverse la
hiérarchie des normes, plaçant l’accord d’entreprise devant la primauté de la
loi. Cela signifie qu’il pourrait y avoir autant de codes de travail qu’il y a
d’entreprises, les mettant de fait dans un contexte de dumping social, le « gagnant »
étant celle qui pratiquera des salaires ou des conditions de travail les moins contraignants
possibles.
Les autres articles
sont tout autant contraires aux intérêts des travailleurs, en légalisant les
licenciements boursiers, en généralisant le chantage à l’emploi avec
l’extension des accords de compétitivité y compris pour les entreprises sans
difficultés économiques (art 30) ; nous ne pouvons non plus accepter l’article
44 qui remet en cause la médecine du travail, l’article 52 qui traite du
remboursement des indus par les privés d’emploi, et d’autres sur lesquels on ne
revient pas ici mais qui alourdissent encore plus ce code du travail qu’on
voulait soi-disant simplifier !
Ces quelques articles
justifient en eux-mêmes notre demande de retrait et une suspension du processus
parlementaire. Le gouvernement est responsable de la situation de blocage que
notre pays connait aujourd’hui. Il ne tient qu’à lui d’ouvrir des négociations.
Il a voulu jouer en force contre les principales organisations syndicales, en
s’appuyant sur une direction nationale de la CFDT qui nous avait fait le même
coup lors de la réforme des retraites en 2003 et 2010.
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