jeudi 15 septembre 2016

Pour l'abrogation de la loi Travail, ne rien lâcher

En cette journée du 15 septembre, je remets ici un article publié dans le journal du syndicat CGT du Conseil Général du Jura publié en juin dernier. La lutte continue pour mettre en échec et abroger une loi qui, si elle était appliquée, remettrait en cause des garanties collectives conquises de haute lutte au niveau national, et donnerait des idées à d'autres, issus des droites extrêmes, pour une extension malheureuse de la précarité, notamment dans les fonctions publiques dont la territoriale.
Rassemblements le 15 septembre dans le Jura, Lons-le-Saunier à 15 heures place de la Liberté, Dole à 10h30 place de la sous-préfecture, Saint-Claude à 10h 30 place de la sous-préfecture 

La loi travail, dite encore loi El Khomry, remet en cause toute la philosophie du Code du Travail, d’une façon violente et inattendue de la part d’un gouvernement qui n’avait pas mandat pour le faire. On nous répond parfois que cela ne concerne pas la fonction publique. Détrompons-nous. Outre la solidarité indispensable avec les travailleurs du privé, soyons persuadés qu’elle concernera l’ensemble du monde travail, public comme privé.
 Ainsi dès l’article 1, le projet de loi subordonne le droit des salariés au bon fonctionnement des entreprises. L’article 2 est encore plus explicite puisqu’il inverse la hiérarchie des normes, plaçant l’accord d’entreprise devant la primauté de la loi. Cela signifie qu’il pourrait y avoir autant de codes de travail qu’il y a d’entreprises, les mettant de fait dans un contexte de dumping social, le « gagnant » étant celle qui pratiquera des salaires ou des conditions de travail les moins contraignants possibles.
Les autres articles sont tout autant contraires aux intérêts des travailleurs, en légalisant les licenciements boursiers, en généralisant le chantage à l’emploi avec l’extension des accords de compétitivité y compris pour les entreprises sans difficultés économiques (art 30) ; nous ne pouvons non plus accepter l’article 44 qui remet en cause la médecine du travail, l’article 52 qui traite du remboursement des indus par les privés d’emploi, et d’autres sur lesquels on ne revient pas ici mais qui alourdissent encore plus ce code du travail qu’on voulait soi-disant simplifier !
Ces quelques articles justifient en eux-mêmes notre demande de retrait et une suspension du processus parlementaire. Le gouvernement est responsable de la situation de blocage que notre pays connait aujourd’hui. Il ne tient qu’à lui d’ouvrir des négociations. Il a voulu jouer en force contre les principales organisations syndicales, en s’appuyant sur une direction nationale de la CFDT qui nous avait fait le même coup lors de la réforme des retraites en 2003 et 2010.
 Cette loi est essentielle car elle pourrait remettre en cause, si par malheur elle passait, des années de conquêtes sociales sans créer aucun emploi, bien au contraire ! C’est pourquoi nous nous battons pour son retrait pur et simple.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire