samedi 3 juin 2017

Législatives à Lons-le-Saunier, à gauche toute

Je le redis, je voterai et j'appelle à voter Gabriel Amard le candidat de FI dans la première circonscription du Jura, celle de Lons-le-Saunier, dans la ligne logique de mon vote au premier tour des présidentielles. J'avais considéré alors, faute et en dépit d'une unité dont la responsabilité est largement partagée, que JLuc Mélenchon était le mieux placé pour battre la droite ; battre y compris cette droite macronnienne d'autant plus dangereuse qu'elle marche et avance masquée. Elle prend les allures d'une force nouvelle soi-disant moderne et réformiste, mais en réalité ô combien rétrograde, ennemie de ceux qui en définitive créent les véritables richesses. La nomination d'un premier ministre issu de la droite partisane a fini de lever l'ambiguïté, cette nomination comme les premières mesures annoncées par ce gouvernement auront fini d'effacer tout doute à cet égard. Si l'on en croit le programme cette politique s'annonce désastreuse pour notre contrat social, sans aucune efficacité macro-économique, dans l'exacte lignée de celles conduites jusqu'alors depuis au moins trente ans.

On aurait pu se réjouir de l'unité retrouvée de la gauche dans cette circonscription autour du parti communiste, des verts et du parti socialiste ou de ce qu'il en reste.
Et il en reste trop peu.
Trop peu par le nombre des militants, mais trop peu surtout sur la question démocratique. Les instances fédérales du PS ne fonctionnent plus comme elle le devrait, faute de combattants, faute d'une pratique politique sérieuse, et tout cela accompagné d'un appauvrissement idéologique et programmatique qui d'ailleurs a favorisé localement le transfert opportuniste ou naturel d'une bonne partie des "cadres" du PS jurassien vers "en marche".

Malgré le dynamisme qu'il faut reconnaître à Marc-Henry Duvernet, ce qui reste du PS dans le Jura est donc devenue portion congrue, on ne sait plus qui est qui, qui défend quoi, sur quel programme on doit se prononcer ou pas. Des années de carence idéologique, de coup de butoir de hollandisme ou de vallsisme, ou de macronisme, ont tout cassé de la sincérité de ceux qui pouvaient l'être encore.

Et donc je n'ai pas confiance, malgré l'amitié que je peux garder pour lui, en la candidature d'un MHD qui n'est devenu un "frondeur" que bien tard,  trop tard en tout cas pour être suffisamment crédible. Il est des pratiques politiques que j'ai dénoncées, parmi celles qui visent à utiliser son parti pour  favoriser une carriérisme politique d'ailleurs bien illusoire. La moralisation de la vie politique, dont on parle tant, passe aussi dans le respect de la cohérence de ses propres idées.
Oui, je crains que mon ami Duvernet, s'il devenait député, devant un projet de loi comme la loi travail par exemple, rejoigne le camp des "réformateurs" pour quelque strapontin.

Et donc je vote pour le candidat le plus sûr à cet égard et le mieux placé à mes yeux pour défendre la cause du monde du travail contre les politiques austéritaires dictées par une Union Européenne qui continue aujourd’hui de nous perdre, et qui n'est pas l'Europe sociale et solidaire que nous voulons. J'entends surtout ne pas donner une majorité parlementaire à un gouvernement qui déclare sans ambiguïté la guerre à une république sociale seule capable de faire la richesse de notre pays, de ses habitants, et des citoyens que nous sommes.

JMG


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