dimanche 24 septembre 2017

Paris brûle-t-il ?

Les soutiens d'en "Marche" ne savent plus où donner de la tête pour discréditer l'opposition à la loi travail, qu'elle soit de nature politique ou syndicale. Pour cela les adulateurs de Macron en empruntent au mensonge ou à l'inculture. 
Ainsi ce weekend Mélenchon est-il vilipendé parce qu'il a déclaré dans son discours de la Bastille samedi 23 septembre :

"c'est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE..."

Dans la précipitation et le vif d'un discours on peut toujours commettre des raccourcis ou des apparentements, plus ou moins volontaires, que vos contradicteurs se pensant pris au piège ne manqueront pas en retour de relever et d'exploiter. C'est de bonne guerre.
Mais pour la République en Marche ainsi que le patronat, pour la droite en général, tous les moyens sont bons pour démonter une résistance pourtant légitime à la régression sociale qui continue de plus belle sous le gouvernement Macron.

Il se trouve que Mélenchon n'a pas tort, il est vrai que c'est la rue, composante historique de la démocratie, n'en déplaise aux incultes et aux tenants de la mauvais foi, qui a in fine pu abattre les rois, Juppé et le CPE.
S'agissant des nazis, la rue n'eût pas été suffisante mais elle fut à l'oeuvre du 19 au 25 août 1944 dans une France combattante rassemblée lors de Libération de Paris. Allons, cédons à rappeler le discours de De Gaulle :

"Il y a là des minutes, nous le sentons tous, qui dépassent chacune de nos pauvres vies. Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré, libéré par lui-même, libéré par son peuple, avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France toute entière ;c'est-à-dire de la France qui se bat, c'est-à-dire de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle."

Alors bien sûr comparaison n'est pas raison, mais l'heure est suffisamment grave aujourd'hui sur la question sociale pour rappeler que celle-ci, malgré d'évidentes difficultés, fut au cœur de la reconstruction au lendemain de la guerre. Elle en fut même le moteur.
Les "provocations" de Mélenchon en tout état de cause ne seront jamais aussi caricaturales que les attaques et approximations d'un pouvoir qui a décidé de continuer de détruire, dans une violence occulte, la République Sociale.


                                                                             JMG

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