samedi 5 mai 2018

Fête : la faute à Macron

Macron voulait commémorer mai 68, il est servi, mais cette commémoration ne se fera pas avec, mais contre lui. La "fête à Macron", c'est la faute à Macron lui-même qui a poussé le bouchon de la régression sociale un peu trop loin. Cela donc pourrait lui couter plus cher que prévu, à lui et tous ses soutiens qui étaient jusque là sur un petit nuage, jouant les Bonaparte à qui mieux mieux, forts de leur entêtement à vouloir faire leur révolution laquelle, manifestement, n'est pas celle de la population ni celle surtout du peuple français.

Il est amusant, jouissif même, de voir quelque éditorialiste de la presse "main-stream", pointer la supposée violence de la "France Insoumise", relayant ainsi Macron qui lui-même avait dénoncé JL Mélenchon comme un agitateur.
Ainsi, a-t-on entendu certains de ces journalistes, à la suite des déclarations du porte-parole du gouvernement, gloser sur l'expression "faire la fête" qui constituerait un appel irresponsable à la violence. Cette manifestation "pot-au-feu" comme la nomme ses organisateurs, cacherait un lancer de tomates, de betteraves ou de choux-fleurs derrière lesquels se blottiraient des velléités bien plus graves de lancers de pavés.
Tout ça est d'un ridicule consommé...de poireaux.

Comme si la violence supposée d'un François Ruffin était l'égale de la violence, réelle celle-là, des "Black Blocs".
L'humour de Ruffin peut faire peur mais parce qu'il vise juste. C'est ce qui gêne tant le gouvernement ou certains journalistes, du Figaro ou des chaînes en continu, BFM, CNews, ou encore de TF1, voire de la télévision "publique". Ceux-là constituent les courroies du pouvoir économique ou politique, ils sentent le danger, ils feront tout pour reprendre la main face à cette révolte délibérément pacifique.
 D'abord en ne la nommant pas par ce qu'elle est, en lui donnant les attributs de la violence alors qu'elle est foncièrement et délibérément non-violente.

Il serait temps que le pouvoir, aujourd'hui en France, par son expression tout autant que par ses actes, devienne raisonnable. C'est pas gagné, mais on va l'y aider.

JMG

2 commentaires:

  1. Je suis pour le maintien des grèves et leur expression publique mais je suis contre la violence et la destruction des biens publics et privés lors de ces rassemblements.
    Les organisateurs qui n'assument pas la maîtrise de ces manifestations devraient être tenus responsables dans leurs biens des dégâts qu'ils occasionnent aux biens d'autrui.Il doit exister d'autres moyens pacifiques pour manifester son mécontentement à savoir s'attaquer directement aux responsables politiques: gouvernement , élus sans pénaliser le BON PEUPLE pour lequel soi-disant les syndicats ou autres se battent.La violence ,les destructions de tous ordres ne font que conforter le F.N.
    Monique Bachellier membre du P.S.

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    1. La responsabilité de la sécurité des biens et des personnes, y compris dans les manifestations, doit rester à la police. Vous sous-entendez que les syndicats sont à l'origine des violences du 1er mai, ils n'y sont évidemment pour rien. Il serait injuste (et probablement anti-constitutionnel) de leur faire porter une responsabilité civile ou pénale pour des violences ou dégâts qu'ils n'ont pas commis,et qu'au contraire ils dénoncent et combattent.

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