mardi 8 octobre 2013

Clémenceau, Valls et Sarkozy

Que Valls veuille combattre l’insécurité c’est son devoir de ministre de l’Intérieur, rien à redire  à cela, et s’il veut jouer les Clémenceau, après tout c’est son droit. Si j’ai bien compris c’est un rêve de jeunesse. Pourquoi pas après tout si l’on retient de Clémenceau  le défenseur des communards plutôt que celui qui réprima violemment les grèves ? Et puis tout cela c’est du passé avec la poétisation qui va avec.

Le plus embêtant c’est que le camarade Valls imite Sarkozy qui, lui, est beaucoup plus récent et dont on a tendance très justement à n’avoir pas encore oublié les travers. Il fait même plus qu’imiter Sarkozy, il est tout derrière, prenant à son compte une pensée politique très pauvre qui consiste à instrumentaliser « un problème », celui des Roms par exemple, mais il en est d’autres, pour faire avancer sa carrière politique. Mais peut-être le fait-il inconsciemment, un réflexe...

C’est l’ennui avec les gens qui se persuadent d’un destin, et celui-là est national, ils peuvent percevoir dans le malheur ou la solitude des autres les moyens d’arriver à leurs fins.

Si vraiment il était sincère à vouloir réduire certains ghettos et en extraire le crime,  le camarade Valls gagnerait, et nous ferait gagner par la même occasion, à être plus discret. Il est bien connu que dans la police plus vous êtes discret plus vous êtes efficace. Mais là encore, comme Sarkozy, Valls a tendance à en faire des tonnes car il a compris que le « premier flic de France » selon la définition que donnait Clémenceau de sa fonction de ministre de l’Intérieur, peut devenir premier en tout, y compris jusqu’à l’Elysée.

Comme ministres de l’Intérieur de gôche, j’ai préféré Pierre Joxe ou Daniel Vaillant, pour leur discrète efficacité, avec une préférence pour le second qui, bravant  la démagogie ambiante, se prononce aujourd’hui pour la légalisation du cannabis laquelle permettrait au moins de stopper les trafics.

Comme quoi, question efficacité, à la discrétion on peut ajouter le courage, dont même quelques gesticulations douteuses ne peut cacher le manque.

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