Devant
l’augmentation réelle ou supposée de la mendicité dans la ville
de Lons-le-Saunier ( c'est dans le Jura, ceci dit pour les Parisiens), le député-maire, déjà ému peut-être de la
perspective des municipales, a recommandé à ses concitoyens de ne
plus donner aux personnes faisant la manche sur les trottoirs.
Je ne
pense pas que Jacques Pélissard soit inhumain, mais
sans doute sa parole de gestionnaire a-t-elle pris ici, de façon bien malencontreuse, le pas sur son souci humanitaire.
Quoi
qu’il en soit il a touché là quelque chose de douloureux chez ceux qui peu ou prou sont capables de mansuétude.
Car on le dit des chats ou des chiens sans collier, pour lesquels le conseil est donné parfois de ne pas les nourrir, ne leur
donner ni à boire, ni à manger de peur qu’ils ne reviennent rôder
autour de la maison.
Cela nous rappelle « le problème » des Roms qu’il faut bien expulser parce que la France ne peut
pas accueillir toute la misère du monde, (phrase qu’on attribue à
Rocard mais sans en donner d’ailleurs jamais la suite : « mais elle
doit savoir en prendre fidèlement sa part ». Comme quoi il est
toujours facile par omission de déformer les propos de ceux qu’on
veut dénigrer.)
La
pauvreté avance en France, de manière inexorable, et il y a fort
longtemps déjà qu’elle ne vient plus exclusivement de l’extérieur,
loin de là. Non la pauvreté, la misère sont de chez nous, elles ne
nous sont plus étrangères.
Il est temps de réagir, et de faire plus que s’indigner de l’indifférence voire de la lâcheté d'un monde politique qui a lâché la bride aux oligarchies financières. Par la spéculation généralisée, sans plus d'entraves régulatrices, ces oligarchies jouent contre l’emploi et distillent ainsi la misère. Les liens de causalité sont peut-être lointains mais ce sont ces intérêts particuliers qui commandent aujourd’hui.
Il est temps de réagir, et de faire plus que s’indigner de l’indifférence voire de la lâcheté d'un monde politique qui a lâché la bride aux oligarchies financières. Par la spéculation généralisée, sans plus d'entraves régulatrices, ces oligarchies jouent contre l’emploi et distillent ainsi la misère. Les liens de causalité sont peut-être lointains mais ce sont ces intérêts particuliers qui commandent aujourd’hui.
Ce ne
sont pas les pauvres ni les sans domicile fixe qu'il faudrait
priver de boire et de manger, ce n'est pas eux forcément à qui il faudrait
couper les vivres.
JMG
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