lundi 4 novembre 2013

Ne rien renier de ce qu'on est

On peut être surpris des propos que notre candidat a tenus au lendemain de son investiture pour représenter le parti socialiste aux municipales de Lons-le-Saunier, ville emblématique du Jura s’il en est. Dire qu’on n’appartient pas au parti socialiste et affirmer ne vouloir aucun logo partisan sur les affiches aux élections municipales, c’est vouloir s’avancer masqué. Nous avions dans d’autres temps dénoncé ces candidats de l’UMP qui lors d’élections locales refusaient d’afficher leur appartenance à leur parti, comme si cela leur brûlait les doigts ou le cerveau.
Je suis triste de constater que nous en sommes là nous aussi aujourd’hui.

Il est par ailleurs curieux de constater que ceux qui, à l’intérieur du parti, défendent le gouvernement en abandonnant le plus souvent leur esprit critique sans lequel aucune démocratie véritable n’est possible, sont les premiers tentés de le mépriser ou de l’ignorer dès qu’il est susceptible de les gêner.

Nier l’appartenance à un parti, alors qu’on s’y trouve encore, et grâce auquel on est candidat à un mandat, voire élu, c’est pousser un peu loin le bouchon de la vieille politique.

Pour ma part j’appartiens au parti socialiste, et je l'assume sans vergogne. Jusqu’au jour où peut-être je le quitterai mais uniquement parce j’aurais fait le constat qu’il n’est plus possible en interne de le faire avancer dans le combat de la transformation sociale qui historiquement l’a fabriqué ; ou parce qu’il sera trop lourd de soutenir des gens dont la légèreté des convictions me serait devenue insupportable. Ce jour n’est pas encore venu, loin s'en faut malgré les conseils amicaux ou inamicaux de tout bord. S'il venait je l’accompagnerais d’un effort d’explication que je devrais alors à ceux qui me font confiance.

La liste que je défends pour les municipales est une liste de gauche, vouloir en enlever les signatures des partis qui voudront bien la composer ne constituera pas le meilleur moyen de gagner la confiance de nos électeurs potentiels. A moins que cela ne fût pour d’autres raisons comme celle de vouloir prendre de la place à droite ? Mais la place à droite est déjà prise par un certain Jacques Pélissard. Ce dernier je crois devrait se représenter pour au moins tenter de préparer sa succession. Il pourrait d’ailleurs retrouver comme par enchantement les couleurs de l’UMP qui dans l'opposition en a naturellement repris.

L’UMP ce parti auquel nous devons beaucoup de nos déboires économiques et sociaux d'aujourd’hui…nous n'aurions plus rien pour les combattre si nous affirmions ne plus appartenir à la gauche. A nous de reconstruire une pensée politique qui visiblement manque tant aujourd’hui à notre gouvernement et au parti censé le soutenir !

JMG



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