dimanche 24 août 2014

Un peu plus de rythme les enfants !

Frangy, non ce n'était pas la morne plaine, mais ce n'était pas l'explosion non plus et encore moins la révolution que d'ailleurs personne n'appelle de ses voeux, courageux mais pas téméraires...Mais c'était Frangy, on devait s'attendre à quelque chose d'un peu fracassant d'Arnaud et de Benoît ( je suis au parti socialiste, c'est mon côté "moi j'ai deux copains ministres") après qu'ils eurent déclaré dans la presse que l'heure de la fronde avait sonné. Donc, elle a sonné c'est vrai, mais un peu creux disons-le. Car la Fronde, s'il en est, ne se fait pas seulement dans les esprits et par les mots, fussent-ils aussi beaux et forts que ceux d'Arnaud Montebourg, la fronde s'opère dans les cœurs puis dans la rue, en dehors en tout cas des palais de la République qui furent il n'y a pas si longtemps encore ceux de la Royauté.

Mais il était plaisant, presque réjouissant, de les entendre tous les deux, les sachant au gouvernement, dénoncer les excès de Mme Merkel et ceux d'une Europe plus attachée à la défense artificielle d'une monnaie unique amie des rentiers qu'à une croissance suffisamment équilibrée et forte pour assurer le plein-emploi. Il était encourageant de les écouter tous les deux, à dire haut et fort des choses que d'habitude nous "la gauche du PS" nous disions, mais avec cette épée de Damoclès sans cesse au-dessus de nos têtes, celle du bannissement idéologique ( bon d'accord c'est pas trop grave) au sein de telle ou telle section, de telle ou de telle fédération, la pensée unique sociale-libérale faisant des ravages dans le plus profond de nos ville et de nos campagnes, y compris à Lons-le-Saunier, préfecture du Jura.

Et donc si la révolution consentait à survenir, à la suite de ces deux discours de Frangy, ce ne sera pas tant grâce à nos deux apprentis-frondeurs qu'à la réaction de Manuel Valls qui leur aurait promis, via son entourage (prudent le bonhomme), de leur couper la tête. A mon avis, il ne le fera pas, car ce serait de la part de Manuel (je suis du PS, et donc le premier des ministres est un de mes copains, pire un camarade) une sorte de suicide. Mais sait-on jamais, un coup de folie parfois est si vite arrivé même dans les milieux les mieux bénis des Dieux de la République.

Satisfait donc de ce que j'ai pu entendre mais un petit bémol cependant ( car on ne se refait pas), destiné à mon camarade Benoit Hamon qui a osé nous dire, devant une foule malgré tout applaudissante, que la réforme dite des rythmes scolaires était une bonne réforme. Je ne le pense pas pour ma part, car l'Etat aura réussi à faire financer par les collectivités locales le rétablissement d'une cinquième matinée d'école, qui rappelons-le avait été supprimée par la droite, "réforme" dont la charge morale et financière aurait dû incomber au ministère de l'éducation Nationale. Sans compter les ruptures d'égalité devant le service public d'éducation selon que votre enfant dépende de tel ou tel territoire, pauvre ou riche selon les latitudes.

Et donc je dirai à mes deux excellents camarades, au terme de cette journée, "des progrès ont été faits durant ce trimestre, continuez vous êtes sur la bonne voie".

Comme quoi parfois les vacances (scolaires) parfois ont du bon. Si toutefois ils ne se font pas renvoyer de leur école, ce que je ne parierai pas.

JMarc Gardère






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