dimanche 16 novembre 2014

L'inacceptable et écoeurante liquidation de la MJC de Lons-le-Saunier

C'est prescrit, les dotations aux collectivités continueront  de diminuer sensiblement, on s'échine en effet à transférer la "crise" de l'Etat vers les collectivités territoriales,  lesquelles jusqu'à une époque récente étaient plus ou moins épargnées. Initiées par un gouvernement de droite, ces mesures se perpétuent sous un gouvernement valso-hollandais qui lui a décidé, en dépit de tout logique économique en période de quasi-déflation, et en contradiction flagrante avec les valeurs qu'il était censé défendre, d'amputer les dotations  de l'Etat aux collectivités de 11 milliards d'euros d'ici 2017.

C'est dans ce contexte que la Maison des Jeunes et de la Culture de Lons-le-Saunier (Jura) est vouée à la liquidation par la volonté d'une municipalité UMP qui prend un plaisir non-dissimulé à s'attaquer aux derniers restes de l'éducation populaire. Cette municipalité, au passage, exprime ainsi son mépris des salariés de cette MJC comme d'ailleurs de l'ensemble des animateurs et des quelques 800 adhérents qui ont la naïveté peut-être, mais aussi le courage, d'y croire encore. Ils ont raison, rien n'est jamais perdu d'avance.

L'argument, le prétexte devrait-on dire, est donc tout trouvé : c'est aussi pour faire des économies et pour répondre à cette austérité imposée d'en haut que Jacques Pélissard fermerait cette MJC. Et son néo-maire-adjoint à l'inculture, carriéro-transfuge du PS, non seulement de lui presser le pas mais d'anticiper en bon petit soldat les desirata de celui qui l'aura fait roitelet.
L'occasion est trop belle en effet de supputer et d'insinuer que le non versement des 130 000 euros à la MJC, pourtant décidé par le conseil municipal de l'époque, maigre somme rapporté au budget général mais qui lui permettrait de continuer son oeuvre d'éducation populaire, serait entre autres raisons le résultat des inconséquences financières d'un pouvoir central en quête d'économies.

L'argument, même seulement chuchoté, est spécieux : il permet de se dédouaner d'une volonté bien réelle, celle de s'attaquer, dès le lendemain des municipales, à une MJC réputée être de gauche, comme une ultime et obscure vengeance politicienne.

Et cela sans se soucier du désordre ainsi créé et dont sont victimes, sur le terrain, ceux qui se battent pour une culture populaire créatrice de lien social. C'est désespérant.

JMG

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