lundi 9 février 2015

Grèce, mais qui c'est donc qui commande ?

Faut-il avoir été assez naïf pour croire que la BCE fût indépendante...des milieux financiers. Oui, Mario Draghi est un ancien cadre dirigeant de Goldman Sachs. Il connaît la musique, l'avait-on oublié ?

C'est vrai qu'on a pu s'y tromper lorsque le 22 janvier la BCE décidait d'inonder de mille  milliards la zone euro, donnant à penser, et à espérer, qu'enfin la banque centrale européenne avait pris conscience qu'il fallait au nom de la croissance, de la prospérité, de la lutte contre le chômage, et à l'instar de ce qui se passe aux Etats-Unis, même en moins massif sans doute, faire tourner la planche à billets.

On pensa alors que c'était là la préfiguration, ou une réponse anticipée, de ce qui devait (heureusement) arrivé quelques jours plus tard, la victoire de la gauche "radicale" en Grèce.

 Mais patatras, la BCE, décide quelques jours plus tard à peine, le 4 février, prise d'on ne sait quelle mouche punitive, de priver les banques grecques de leur source de financement. Elle décide de ne plus garantir les titres de la dette Grecque et laisse cette responsabilité (si j'ai bien compris...) aux banques centrales nationales, enfin celles qui le voudront bien...

En d'autres termes, la BCE soufflant le chaud puis le froid décide de ne plus rien prêter à la Grèce par "présomption" que celle-ci refuserait de conduire la politique d'austérité voulue principalement par l'Allemagne de Merkel.

Qui commande en Europe, Merkel, Goldman Sachs ? En tout cas ce n'est ni nous qui composons le peuple dans sa grand ignorance supposée, ni la Grèce, ou son gouvernement pourtant choisi par le peuple.
L'Europe a-t-elle jamais été un jour démocratique ? Rappelez-vous de 2005 où l'on faisait avaler au peuple français ses bulletins de vote majoritaires contre une Europe qu'aujourd'hui nous subissons, avec une peuple grec en première ligne de la souffrance sociale.

A jouer ce petit jeu, Merkel, Goldman Sachs, et leur complices que par charité...socialiste je nommerai pas ici, risquent de mettre définitivement le feu à une Europe déjà sur des charbons ardents.

Compte tenu de la situation intenable qu'on lui fait subir, le parti Syriza pourrait conduire la Grèce et son peuple à s'éloigner définitivement de la zone euro ( mais peut-être est-ce la volonté profonde de l'Allemagne après tout), en finançant elle-même à la place de la BCE les moyens publics d'un retour véritable à la croissance, la prospérité, et sortir enfin d'une austérité mortifère causée par une Europe décidément ennemie de la démocratie.
Oui, soutenons sans réserve le peuple grec, c'est dans notre intérêt, avant que notre tour n'arrive.

JMG

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