lundi 13 juillet 2015

En une seule phrase

Peut-être la fin de la démocratie parlementaire en Grèce :

« Le gouvernement doit consulter les institutions et convenir avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai approprié avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement »

Cette phrase est tirée de la déclaration du sommet de la zone euro sur la Grèce adoptée le 13 juillet dans la matinée, (et dont évidemment je ne connaissais pas la teneur au moment où, avant que cet accord n'intervienne, je rédigeais mon précédent billet. C'est que les événements sont allés bien vite ce matin.)

Cela nous rappelle l'obligation faite à la France et autres pays de l'euro-groupe de montrer leur projet de budget à Bruxelles avant d'avoir la possibilité de le faire adopter par leur Parlement respectif. Ainsi la Commission, dans le cadre du pacte dit de responsabilité, demandait à la France fin 2014 quatre milliards d'euros supplémentaire en recettes ou diminution de dépense publiques dans le projet de budget 2015.

François Hollande a donc agi aujourd'hui en terrain habituel, celui préparé par une "Europe" qui veut tout voir, tout savoir, faisant fi de la liberté des peuples telle qu'elle devrait s'exercer en tout cas au travers de leur pouvoir législatif.

François Hollande, et son gouvernement, (et Sarkozy n'aurait pas fait mieux lui qui aura fait le malin toute cette sainte journée en proclament qu'Hollande n'avait pas été à la hauteur), ont l'habitude de se conformer aux commandements de Bruxelles.
Pourquoi les Grecs ne suivraient-ils pas eux aussi ce chemin tortueux après tout, eux qui sont réputés être encore plus "fautifs", accablés d'une dette qu'on leur somme de rembourser au prix d'efforts surhumains ?

Je ne crois pas que François Hollande se soit montré particulièrement habile pour le coup, mais c'est vrai il aura fait le job, il sera apparu comme le sauveur de la zone euro, même si une fois encore au regard de la question européenne, ce sera au prix des principes essentiels de la démocratie. Pauvre Europe, qu'en reste-t-il ?

JMG

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