samedi 5 novembre 2016

Contre la mélancolie

Contre la mélancolie, on a trouvé un truc extra-bon, ce sont les primaires de la droite et du centre.
Bien sûr on peut en pleurer, se dire que c'est foutu de chez foutu, qu'entre Sarko, Juppé, Poisson, Copé, NKM, Fillon, Lemaire, dans ce délire néo-libéral où des clowns se font la courte-échelle, le champ politique nous est fermé désormais,  annonciateur d'une catastrophe politique dont nous aurons, tous et toutes à gauche, si même elle existe encore puisque Valls lui-même en distille la fin prochaine, du mal à nous remettre.

Alors, contre mauvaise fortune on peut décider d'en rire, de faire de ces primaires un divertissement, au diable la tragédie, et les chants de désespoir.
Je ne dirai même pas que nous avons affaire à la droite la plus bête du monde, prête à tuer notre modèle social dans la lignée de ce qu'auront initié ou encouragé Hollande, Valls, Macron et quelques autres pourtant de notre camp, je ne parlerai pas de la fin annoncée de la fonction publique et des services qu'elle fait fonctionner dans un effort d'égalité, ni de la privatisation programmée de l'hôpital et de la sécurité sociale, des promesses de hausse de TVA, de la baisse des impôts sur les sociétés, des surenchères imbéciles comme l'âge de la retraite qui ne devrait sonner que de plus en plus tard, ni de la fin des 35 heures laquelle, si l'un de ces imbéciles étaient élus, serait de nature à accroître encore plus le chômage, je ne parlerai de rien de cela.

Mais à la place, je tiens à faire part de mon admiration pour les bons coups que font Bayrou et Juppé à Sarko et donc aux autres aussi par la même occasion.
Bayrou a dit, pas très fort mais il l'a dit,  que si Juppé était battu à la primaire de la droite, il se présenterait fissa et malgré ça à la présidentielle. Lui Bayrou, lui le Béarnais, il se présenterait contre Sarko.
Et ce dernier de fulminer d'un coup aussi pendable, comme on le comprend, lui qui a trouvé là bien plus malin que lui.
On reconnait là le Béarnais, le Henry quarto of competition , qui sait jouer gagnant-gagnant, qui va donc, avec Juppé, quoi qu'il arrive, emporter la mise...Bayrou est un génie, et Juppé aussi pour l'avoir  choisi pour ami dans ce tournant politique décisif. En fait ces primaires n'en n'auront plus que le nom puisque Sarkozy, même s'il en sortait vainqueur, trouverait face à lui un François Bayrou tout frais pour continuer le combat.

Oui, on peut s'amuser des heurs et malheurs de la droite pour faire oublier les coupables tergiversations de la gauche qui ne parvient pas, pour l'instant en tout cas, à trouver l'unité indispensable pour éviter la catastrophe.
Quand on n'a plus le cœur de rire de soi-même il est fortement conseillé, pour la détente, de se moquer du camp adverse, et des dindons de la farce qu'il nous livre en pâture.

JMG

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