dimanche 20 janvier 2019

Pas de débat, pas de chocolat

Un débat sans enjeu, surtout s’il est fomenté et organisé par le pouvoir en place, n’est jamais qu’un coup de communication. Ainsi en-est-il de ce débat dont le gouvernement Macron a décidé pourtant qu’il serait « grand ».
 
Ce débat a été lancé pour éviter que la rue ne s'embrase, il naît sous des auspices pour le moins suspects. Le contraire eût étonné mais les premiers que l’on voit fleurir localement sont appelés ou organisés, en particulier à Lons-le-Saunier, par des partisans ou des soutiens de la République en Marche, ce qui évidemment leur enlève déjà toute crédibilité.

Il s’inscrit dans un cadre trop bien formalisé pour être honnête. Les questions sont biaisées comme celles notamment sur la fiscalité ou les finances publiques. A cet égard les questions 5 et 6 valent leur pesant de cacahuètes, où l’on vous demande de choisir quelles seraient les dépenses publiques à réduire en priorité sans considérer que le premier des soucis pour la population reste précisément le maintien des services publics.

En aucun moment n'est posée la question, pourtant mise en évidence par le mouvement des gilets jaunes, d'une fiscalité injuste et aberrante pourtant privilégiée par le pouvoir en place. Nulle part n'est posée la question de savoir si l'on ne préférerait pas le rétablissement d'un impôt progressif à la suppression quasi-totale de l’ISF.
S'agissant des services publics, l'assemblée nationale cette semaine vient de voter la fusion dans les territoires des tribunaux d'instance et de grande instance, ce qui signifie un éloignement encore plus important des citoyens par rapport à leur justice.
Un débat authentique exigerait un moratoire sur les réformes en cours. Rien de tout cela, le gouvernement Macron continue ses réformes anti-sociales malgré tout, comme celle de l'indemnisation du chômage. Salaud de pauvres !

Le talent indéniable de notre président de la république, plus premier de la classe que premier de cordée, s’il a pu tromper par sa faconde au moins trois-cents maires, fussent-ils normands ou occitans, ne saurait tromper le peuple tout entier.
Ce débat s’annonce donc comme artificiel et fait pour reprendre un pouvoir symbolique perdu, il est destiné à laisser passer l’orage et entend constituer une réponse dérivative à un mouvement social qui fait peur à un pouvoir incapable de gouverner.

La réponse est politique et devrait se traduire par un geste fort du Président de la République comme, par exemple, la dissolution de l’Assemblée nationale en effet.

Alors un vrai débat, électoral celui-là avec des enjeux véritables, pourrait s’instaurer !
Allez Manu, bouge-toi, ça nous fera des vacances !

JMG

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