Notre conseiller général sous-entendait qu'il fallait être élu pour avoir une vision, le message subliminal disposant qu'un syndicaliste lui n'en aurait pas. S'agissant de réforme territoriale, au point où nous en sommes aujourd'hui, toute vision ne peut-être que brouillée.
Il y avait, il y a toujours, d'autres réformes à faire bien plus urgentes que celle-ci laquelle ne faisait même pas partie des "promesses" de François Hollande. C'est qu'il doit être plus aisée de tenir les promesses que l'on n'a pas faite, pour faire oublier sans doute celles qu'on n'a pas l'intention de tenir, comme par exemple la grande réforme fiscale que l'on entend toujours.
Est-il visionnaire de défendre une réforme, pour l'heure invisible, dont on peut craindre qu'elle sera mise en oeuvre sans réelle concertation compte tenu de la précipitation qu'on veut subitement y mettre ? Ce serait amusant si ce n'était dramatique pour notre République, car cette réforme est là pour en cacher d'autres, celles qui verront la disparition, dans nos territoires, de milliers d'emplois publics utiles ou nécessaires à l'ensemble de la population.
Les statuts du parti socialiste, dans sa déclaration de principes, conseillent à ses adhérents l'adhésion à un syndicat. C'était même une obligation jusqu'en 2008. Car le syndicalisme est un moyen de garder les pieds sur terre. En matière de réforme territoriale le pouvoir aurait intérêt à respecter, au travers de leurs organisation, les salariés de ce secteur.
C'est loin d'être le cas aujourd'hui.
Jean-Marc Gardère
syndicaliste
membre de la commission exécutive de l'ufict-CGT
Jean-Marc Gardère
syndicaliste
membre de la commission exécutive de l'ufict-CGT
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